Aujourd’hui, lundi, 430 militants iraniens ont averti le gouvernement belge de ne pas procéder à l’adoption d’une loi au parlement qui autoriserait les échanges de prisonniers avec l’Iran.
Ils ont également mis en garde contre la remise à Téhéran de responsables iraniens reconnus coupables de terrorisme en Belgique.
Le plan d’urgence élaboré par la commission des relations extérieures du Parlement belge permet aux criminels de purger le reste de leur peine dans leur propre pays s’ils le souhaitent.
Selon de nombreux observateurs, ce plan n’est rien d’autre qu’une « couverture légale » pour échanger un certain nombre de prisonniers avec l’Iran.
Selon certaines informations, au moins deux ressortissants belges seraient actuellement détenus en Iran.
« L’approbation de cette loi permettra au gouvernement iranien de poursuivre ses activités d’enlèvements, de prises d’otages et de terrorisme en Europe et dans d’autres pays », ont déclaré des militants iraniens dans un communiqué.
Selon le communiqué, « adopter la loi signifie se conformer à la politique du gouvernement iranien d’enlèvement et de prise en otage de citoyens européens et conclure des accords politiques et économiques avec eux ».
Il a ajouté que l’on craint que l’approbation de ce projet n’ouvre la voie à l’extradition d’Assadollah Asadi, le diplomate de l’ambassade d’Iran en Autriche qui a été arrêté en juillet 2017 pour complot en vue de faire exploser une bombe lors d’une conférence de l’Assemblée nationale du peuple. L’organisation moudjahidine d’Iran a été arrêtée en France.
En février dernier, un tribunal belge a condamné le diplomate Asadi, ainsi que trois autres personnes, Mehrdad Arefani, Amir Saadouni et Nassima Nehme, à 20 ans de prison dans cette affaire.
Le projet de la commission des relations extérieures du Parlement belge d’échanger des prisonniers et des condamnés s’est également heurté à une opposition en Belgique.
Le « Brussels Times » a cité le ministre de la Justice du gouvernement belge, Vincent van Quekenborn, disant que la Belgique doit maintenir sa crédibilité et fournir à nouveau des garanties pour l’État de droit et la mise en œuvre des normes des droits de l’homme.
Ces dernières années, un grand nombre d’Iraniens ayant la double nationalité ou de ressortissants étrangers ont été arrêtés, jugés et emprisonnés en Iran pour diverses raisons liées à la sécurité.
De nombreux analystes pensent que le gouvernement iranien utilise la détention d’étrangers ou de doubles nationaux comme un outil pour faire avancer ses objectifs politiques, économiques et de sécurité.
Et le « Brussels Times » écrit : « Si cette loi est votée en Belgique, on s’attend à ce que le prisonnier suédois d’origine iranienne, le Dr Ahmed Reza Jalali, qui a été condamné à mort en Iran, soit échangé contre Assadollah Asadi. «
Ahmad Reza Jalali a été arrêté en avril 2016 alors qu’il se rendait en Iran sur invitation officielle de l’université de Téhéran pour assister à une conférence scientifique.
Le 22 octobre 2017, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné à mort Ahmad Reza Jalali pour espionnage avec Israël.
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