Après avoir refusé de soutenir les homosexuels, la Fédération sénégalaise publie un communiqué en faveur d’Idrissa

La Fédération sénégalaise de football a publié une déclaration ferme en défense d’un joueur devant la commission d’éthique de la Fédération française de football Paris Saint-Germain Idrissa Jayaprès avoir refusé de soutenir les homosexuels.

Des informations françaises ont confirmé qu’Idrissa Guy avait raté le match entre le Paris Saint-Germain et Montpellier en championnat de France lors du Gay Support Tour afin qu’il n’apparaisse pas dans un maillot aux couleurs de l’arc-en-ciel utilisé comme symbole des gays.

Le communiqué de la fédération sénégalaise sur la crise d’Idrissa Gaye se lit comme suit :

« Lorsque la morale repose sur des hypothèses et des préceptes, la liberté individuelle est en jeu.

C’est avec grande surprise (et inquiétude quant au traitement réservé à certains joueurs d’origine majoritairement africaine, soyons clairs) que la lettre du 17e Conseil national d’éthique.

En revanche, s’il est difficile de trouver les raisons légales, législatives ou réglementaires d’une telle action dans les textes du football ou du sport en général, sa finalité est claire : contraindre le joueur à faire quelque chose de son plein gré n’est pas enclin à faire.

Sommes-nous vraiment dans cette France dont on nous a parlé et raconté dans nos écoles, dont la devise est liberté, fraternité et égalité pour tous ?

Comment un lieu prétendant remonter le moral dans le football peut-il se baser sur des suppositions, s’adresser à quelqu’un pour lui demander de parler et pire, arborer des couleurs homosexuelles pour mettre fin à de soi-disant spéculations ?

Cela ne rappelle-t-il pas ces pratiques qui se déroulaient en classe à d’autres moments, où l’étudiant, l’enseignant ou le professeur « rebelle » qui le soumettait à la torture était puni d’humiliation devant ses autres camarades de classe, comme dans l’exemple ?

C’est un principe fondamental du droit que nul ne peut être tenu de prouver un fait négatif.

Pourquoi le soi-disant Conseil national d’éthique n’a-t-il pas commencé à exiger des preuves de leurs allégations auprès des médias français accusateurs ?

Mieux encore, pourquoi n’avez-vous pas tendu la main au club du joueur qui a rapporté les raisons de l’absence d’Idrissa Gana Gaye au match controversé ?

Plus inquiétant encore est le rôle du Correspondant par rapport aux droits fondamentaux du joueur Idrissa Gana Gai, quand on y lit cette phrase, qui sonne comme une menace de jugement sans jugement provisoire : « En ne participant pas à cette procédure, vous êtes confirmant un comportement discriminatoire, rejet de l’autre et pas seulement de la communauté homosexuelle.

Le reste n’est pas commenté car il traduit lui-même toute la dimension des préjugés de l’auteur de cet écrit moral : « Nous devrions tous nous préoccuper de toutes les formes de discrimination et pas seulement de celles qui nous affectent personnellement. »

Il est clair et inconscient lors de la rédaction de sa lettre que M. Patrick Anton ne pouvait pas rattacher la situation qu’il décrit ou déplore à la couleur ou à la religion de M. Idrissa Gana Gay.

S’est-il rendu compte qu’il stigmatisait ledit joueur en le plaçant immédiatement et sans son avis dans la catégorie des discriminés ?

Tel est tout le problème des libertés aujourd’hui, elles ne sont plus universelles : il y en a qui sont promues voire imposées, si nécessaire, et d’autres dont on tourne la tête et dont on ne profitera jamais, jour de championnat malheureusement dédié.

Si quelqu’un a besoin d’éclaircir ou d’ajuster son point de vue, ce n’est pas Idrissa Gana Gay mais M. Patrice Anton, du Conseil national d’éthique de la Fédération française de football, qui ne se contente pas de chercher de la fumée là où il n’y a pas de feu et est pris dans agir par des menaces voilées et des propos discriminatoires à l’encontre d’un joueur professionnel dont le seul tort était de ne pas disputer un match du tournoi, ce qui se produit généralement jusqu’à plus ample information, et qui ne vise que les relations entre ce dernier et le club pour lequel il travaille.

Dans de telles circonstances, et sans préjudice des règles de football de sa fédération sœur, la Fédération sénégalaise de football se doit d’exprimer sa solidarité avec le joueur Idrissa Gana Gaye, membre de l’équipe nationale sénégalaise, dont vous pouvez témoigner, pour son exceptionnelle qualité humaine qualités et son grand respect des autres, sans remettre en cause le respect que nous lui devons en tant que personne en toute liberté de conscience.

Elle se réserve également le droit de faire appel aux instances internationales compétentes dans le domaine du sport ou des droits de l’homme jusqu’à ce que cesse ce qui semble être un harcèlement institutionnel.

Denise Herbert

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