L’Algérie suspend sa coopération avec la France en matière d’immigration dans l’affaire Bouraoui

La « crise des visas » revient sur le devant de la scène après une brève percée

Samedi – 11 Shaaban 1444 AH – 04 mars 2023 AD Numéro d’émission [16167]

Algérie : «Asharq Al-Awsat»

Alors que le gouvernement algérien n’a pas répondu aux plaintes en France concernant « l’arrêt de la délivrance de permis consulaires » permettant l’expulsion de ses immigrants irréguliers, les observateurs des relations entre les deux pays ont suggéré que la « crise des visas » revenait à ce qu’elle était en 2021, après quelques semaines d’une percée éphémère, au milieu de la visite du président Emmanuel Macron en Algérie fin août de l’année dernière.
Des preuves politiques suggèrent que les autorités algériennes refusent de répondre aux commentaires du chef du Parti républicain français (à droite) Eric Ciotti au Parlement français mardi dernier, confirmant qu’ils continueraient à délivrer des permis consulaires aux partisans des autorités françaises, deux mois après la fin d’une vive dispute qui a duré un an et demi. , concernant Paris, qui réduit la part de visas de l’Algérie sous prétexte que ses consulats en France refusent d’accorder les autorisations administratives requises par le ministère de l’Intérieur pour expulser des milliers d’immigrés algériens en situation irrégulière en séjour sur le sol français .
L’Algérie avait protesté contre les « chiffres exagérés » de Paris sur le nombre de ses clandestins.
Selon Ciotti, « la France ne peut plus expulser d’Algériens en séjour irrégulier sur son territoire », l’Algérie ayant suspendu les procédures de délivrance des autorisations consulaires après avoir brièvement repris la procédure. Le député a appelé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanan à « arrêter les procédures de visa pour les Algériens », qui ont repris après la visite de Darmanan en Algérie le 18 décembre.
Des sources politiques algériennes ont confirmé à Asharq Al-Awsat que l’annulation de la décision de l’Algérie de reprendre la délivrance des permis consulaires était due au « cas de l’opposante franco-algérienne Amira Bouraoui ». Le 8 février dernier, l’Algérie avait convoqué son ambassadeur à Paris, Saïd Moussa, pour « consultation » et accusé les services secrets français d’avoir « expulsé » l’opposante et médecin de Tunisie, chez qui elle était entrée illégalement, alors qu’elle était sous le coup d’une l’interdiction de voyager était prononcée dans son pays pour des condamnations pour « outrage à la religion islamique » et « outrage au président de la République ». A noter que Bouraoui détient à la fois la nationalité française et algérienne.
Selon les mêmes sources politiques, « l’arrêt de la délivrance des permis consulaires est une forme de réponse de l’Algérie à ce qu’elle considère comme l’implication de la France dans la pénétration de son sol pour faire entrer clandestinement l’opposition à Bouraoui ». contrebande de Bouraoui » et a déclaré qu’il l’attendait à son arrivée à l’aéroport de Lyon, en France, en provenance de Tunisie, ce que le médecin a nié avec véhémence.
Et les médias français ont cité un membre du Parlement européen, Gilbar Kollar, disant que la France « est obligée de répondre à l’Algérie en suspendant la délivrance de visas aux Algériens ». Alors que le sénateur français Henri Le Roy, dans une interview à Radio Sud, a indiqué que Paris « doit réagir en suspendant la délivrance de visas aux Algériens sous réciprocité », soulignant que le président Emmanuel Macron « malgré sa de la princesse Bouraoui, l’Algérie a soudainement cessé de délivrer des permis. La sénatrice française Valérie Boyer, pour sa part, a qualifié la décision de l’Algérie de « provocatrice » et a demandé : « Comment les Français vont-ils réagir à cela ? »
Lundi dernier, lors d’une conférence de presse sur la politique africaine de son pays, Macron avait déclaré qu' »après le retour de la Franco-Algérie en France, beaucoup de choses ont été dites sur la Tunisie et ce qui est sûr c’est qu’il y a ceux qui ont un intérêt à ce que nous avoir ce que je fais en Algérie depuis plusieurs années, c’est voué à l’échec… Je vais continuer le travail que nous avons commencé car ce n’est pas la première fois que je suis touché », alors que les médias d’État algériens avaient écrit, que le Le service de sécurité extérieure français « sape délibérément les efforts du président Macron pour améliorer les relations avec l’Algérie ».

Édith Desjardins

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