L’Iran condamne un ressortissant franco-irlandais à six ans et demi de prison
Jeudi – 16 Shaaban 1444 AH – 09 mars 2023 Numéro d’édition AD [
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Franco-irlandais Bernard Phelan (AFP)
Paris : «Asharq Al-Awsat»
L’Iran a emprisonné un ressortissant franco-irlandais qui y est détenu pendant une période de 6,5 ans après avoir été condamné pour des accusations de sécurité nationale, selon sa famille, qui a également ajouté que sa vie était en danger en raison de ses problèmes de santé.
Les autorités iraniennes ont arrêté Bernard Phelan ; qui travaille comme consultant en tourisme et voyages, dans la ville de Mashhad, dans le nord-est du pays, en octobre dernier et est depuis derrière les barreaux.
Hier, l’agence de presse française citait un communiqué de famille selon lequel Phelan (64 ans) est accusé d’avoir transmis des informations à un pays ennemi, ce qu’il nie.
Le communiqué ajoute que lors d’une audience préliminaire le 20 février, alors qu’il n’était autorisé à être accompagné que d’un avocat commis d’office, Phelan a été condamné à trois ans et demi de prison avant que la peine ne soit réduite pour des raisons de santé.
Cependant, la famille a déclaré que la peine avait ensuite été portée à 6,5 ans lors d’une deuxième audience le 26 février. La déclaration de la famille a averti que « l’état de santé de Bernard est préoccupant et sa vie est en danger ». La famille a déclaré que sa santé s’était « considérablement détériorée » pendant sa détention et avait besoin de médicaments quotidiens pour ses problèmes cardiaques, osseux et visuels, son hypertension artérielle et son insuffisance rénale, et a exprimé sa crainte qu’il ne manque de médicaments.
Phelan a annoncé une grève de la faim « sèche » en janvier dernier, au cours de laquelle il s’est privé de nourriture et d’eau pour protester contre son arrestation, mais a ensuite mis fin à sa grève à la demande de sa famille.
La famille a rapporté que lorsque des manifestations anti-régime ont éclaté en Iran en septembre dernier, Phelan a été accusé d’avoir pris des photos de policiers et d’une mosquée en feu et de les avoir envoyées à un journal britannique, notant qu’il nie ces allégations.
Elle a ajouté qu’il est également accusé d’avoir pris de la poterie vieille de 900 ans dans un village, ce qu’il nie également.
L’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah a été libérée en février, mais on ne sait pas encore si elle pourra quitter le pays.
La Cour d’appel de France a acquitté Benjamin Brier, qui a été arrêté en mai 2020 puis condamné à 8 ans de prison pour espionnage mais reste en prison dans ce que sa famille considère comme « ambigu ».
& Ronce; Détenu sous le nom de Vilan à la prison de Vakilabad à Mashhad, il poursuit sa grève de la faim entamée il y a un mois et est « épuisé physiquement et mentalement ». Selon son avocat français.
Les gardiens de la révolution iraniens ont détenu des dizaines de binationaux et d’étrangers ces dernières années, dont la plupart ont été accusés d’espionnage, tandis que des militants des droits de l’homme ont accusé l’Iran de détenir des binationaux et des étrangers pour faire pression sur d’autres pays afin qu’ils fassent des concessions. L’Iran détient actuellement 6 ressortissants français. Paris accuse depuis des mois le régime iranien de « diplomatie des otages ».
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