Paris – (AFP)

La Première ministre française Elisabeth Bourne a annoncé dans une interview à l’Agence France-Presse qu’elle rencontrerait des factions et des partis politiques, y compris l’opposition, au cours de la semaine du 3 avril. Et avec des élus locaux, dans le but de « pacifier le pays ».

Bourne devrait également tenir des réunions avec les organisations syndicales et les employeurs au cours de la semaine suivante, selon le Premier ministre, au milieu de violentes manifestations dans le pays depuis que l’amendement au système de retraite a été approuvé sans vote le 16 mars au Parlement.

Bourne a annoncé que le gouvernement ne recourrait pas au mécanisme controversé qui permettait à l’amendement sur les retraites de passer sans vote au Parlement en dehors du cadre des questions budgétaires.

Les déclarations de Bourne lors d’un entretien avec l’AFP interviennent deux jours avant une autre manifestation syndicale prévue mardi contre les modifications du système de retraite qui incluraient le relèvement de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.

Soulignant qu’elle est ouverte au dialogue avec tous les partenaires sociaux, Bourne a déclaré : « Nous devons trouver le bon chemin… Nous devons calmer les choses ».

Les protestations contre le projet de changement du système de retraite sont devenues la plus grande crise locale à laquelle a été confronté le président Emmanuel Macron lors de son second mandat, et des affrontements entre la police et les manifestants ont été enregistrés quotidiennement à Paris et dans d’autres villes la semaine dernière.

Et dimanche, le chef de file du parti France rebelle, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à l’annulation du changement de système de retraite et au départ de Bourne.