Les deux premières plaintes sont dirigées contre le chatbot GBT en France

Paris: Au moins deux plaintes ont été déposées en France contre le chatbot « GBT Chat » concernant l’utilisation de données personnelles par le programme, ont rapporté mercredi les deux plaignants après diverses démarches dans plusieurs pays.

Vendredi, l’Italie est devenue le premier pays à interdire temporairement « Chat GBT », et les autorités romaines ont justifié leur décision en affirmant que le programme n’est pas conforme à la législation sur les données personnelles et qu’il n’existe aucun système de vérification de l’âge des utilisateurs mineurs.

Les autorités d’autres pays européens, comme la France, l’Irlande et l’Allemagne, ont alors contacté leurs homologues italiens pour parvenir à une position commune sur le chat GPT.

Mardi, la Commission de la protection de la vie privée du Canada a annoncé qu’elle lançait une enquête sur Open AI, la société qui a créé ChatGBT, y compris sur des informations personnelles.

Deux plaintes pour violation
Les deux plaintes ont été déposées en France mardi auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, l’instance qui surveille toute violation de données personnelles en France.

L’une des plaintes a été déposée par Janus International, une association de sensibilisation au numérique dont la présidente Zoe Phelan a déclaré à l’AFP : « Nous ne sommes pas contre la technologie, mais nous voulons une technologie qui respecte l’éthique ».

Dans la plainte, vue par l’AFP, Phelan a déclaré avoir créé un compte avec OpenAI pour utiliser ChatGBT, notant qu’il n’y avait pas de « conditions d’utilisation » ni de « politique de confidentialité » à accepter.

Et elle a demandé au Comité national de l’informatique et des libertés de l’aider à exercer son droit d’accès à ses données personnelles collectées par Open AI après une tentative infructueuse auprès de l’entreprise.

La deuxième plainte a été déposée par David Lipeau, un concepteur de logiciels spécialisé dans la protection des données personnelles.

Dans sa plainte, il a déclaré qu’il surveillait personnellement les informations personnelles le concernant en posant une question le concernant à ChatGBT.

« Lorsque j’ai demandé plus d’informations, l’algorithme a commencé à trouver des excuses, l’attribuant à la création de sites Web ou à l’organisation de manifestations en ligne, ce qui est complètement faux », a-t-il écrit.

Lipo a estimé que cette question contredit l’article 5 du système européen en matière de données personnelles, qui exige que les informations sur les personnes soient exactes et que tout traitement de données soit honnête.

L’IA générative propulsée par ChatGBT a également fait l’objet de plaintes d’artistes et de photojournalistes qui souhaitaient avoir la possibilité d’accepter ou de refuser l’utilisation de leur travail pour former un système d’IA.

Félix Germain

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