En cours: la police française a utilisé jeudi des gaz lacrymogènes dans un village du sud de la France où le président Emmanuel Macron visitait une école, un jour après avoir été hué pour un projet de loi sur la réforme des retraites.
Et après avoir affronté mercredi des électeurs en colère dans la région Alsace (est), le président de 45 ans s’est rendu jeudi dans le sud de la région d’Errou pour discuter d’éducation.
Ses visites en dehors de Paris visent à montrer sa volonté de renverser la réforme impopulaire des retraites et de montrer qu’il ne cherche pas à s’aliéner les électeurs, dont beaucoup étaient en colère contre la manière dont la loi a été adoptée.
Il a dit qu’il voulait « apprécier les enseignants et augmenter leurs salaires », affirmant qu’ils recevraient 100 à 230 € supplémentaires (110 à 250 USD) par mois après impôts d’une école du village de Ganj à partir de septembre.
Avant son discours, la police a tiré des gaz lacrymogènes tandis que des centaines de personnes criaient « Macron, démissionnez ! » Ils ont sifflé en direction de l’école.
Les autorités locales ont annoncé l’interdiction des « appareils audio portables » qui, selon un porte-parole, ciblaient les haut-parleurs.
Mais le directeur régional de la Confédération générale du travail (CGT), Mathieu Guy, a déclaré à l’AFP que les manifestants ont également été empêchés d’entrer dans une zone sécurisée près de l’école avec des pots et des flûtes en leur possession.
Les opposants de gauche de Macron ont appelé leurs partisans à frapper les pots dans un discours qu’il a prononcé lundi soir.
L’interdiction du pot a déclenché une vague de moqueries jeudi lorsque le porte-parole du Parti communiste Ian Brusatte a déclaré qu’il « attendait avec impatience une législation interdisant les poêles à frire ».
Macron a souligné mercredi que le relèvement de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans était nécessaire pour aider la France à réduire les dépenses publiques conformément à ses voisins européens.
Il a signé la loi vendredi soir après avoir reçu le feu vert de la Cour constitutionnelle.
D’autres manifestations ont eu lieu jeudi lorsque des syndicalistes sont entrés au siège de la bourse européenne « Euronext » dans l’un des principaux quartiers d’affaires de Paris.
Certains cheminots ont repris leur grève jeudi, provoquant l’annulation d’un train régional sur cinq et de certains services de transport.
(AFP)
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