L’Australie et la France tournent une « nouvelle page ».

Emmanuel Macron et Anthony Albanese en conférence de presse à Paris (AP)

L’Australie et la France ont tourné une « nouvelle page » de leur relation vendredi alors que le nouveau Premier ministre australien cherchait à panser les plaies d’un accord secret sur les sous-marins qui avait provoqué la colère de la France.

Le président français Emmanuel Macron a serré la main du Premier ministre australien Anthony Albanese devant le palais présidentiel français et a levé le pouce en signe de soutien avant de mettre son bras autour du dos d’Albanese alors qu’il se tournait vers l’intérieur pour des entretiens.

« La confiance, le respect et l’honnêteté sont des choses importantes, a déclaré Albanese aux journalistes. C’est ainsi que je traiterai mes proches » en France.

« Nous allons tourner une nouvelle page de notre relation », a-t-il ajouté.

Macron était également prêt à dépasser, disant en anglais: « Nous parlerons de l’avenir », a déclaré Albanese, ajoutant: « Il n’en est pas responsable ».

Albanese a décrit la France avec ses territoires d’outre-mer comme « une puissance dans l’Indo-Pacifique et dans le monde ».

« Avec les États-Unis et leurs alliés de plus en plus préoccupés par les ambitions croissantes de la Chine dans la région, l’implication active de la France dans l’Indo-Pacifique sera importante pour relever les défis auxquels notre région est confrontée », a-t-il ajouté.

Macron a également remercié l’Australie d’avoir envoyé des milliers de soldats dans la Première Guerre mondiale pour combattre pour la France et d’avoir soutenu l’Ukraine alors que l’Europe est aux prises avec une nouvelle guerre.

La France a réagi avec colère lorsque le précédent gouvernement australien a annoncé en septembre qu’il annulerait un accord de 90 milliards de dollars pour acheter des sous-marins hybrides (diesel-électriques) de fabrication française. Au lieu de cela, l’Australie a conclu un accord avec les États-Unis et la Grande-Bretagne pour la fourniture de sous-marins chargés de technologie nucléaire américaine, dans ce que les dirigeants français ont décrit comme un accord dans leur dos.

La France a brièvement retiré ses ambassadeurs des États-Unis et d’Australie, et Macron a accusé l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison de lui avoir menti, ce que Morrison a nié.

Après les élections de mai, le gouvernement albanais a annoncé son accord pour verser au groupe maritime français 555 millions d’euros en rupture de contrat.

(Presse associée)

Denise Herbert

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