Pour suivre les progrès, les autorités prévoient de déployer des caméras d’intelligence artificielle (IA) pour détecter les activités suspectes dans les rues de Paris lors des prochains Jeux olympiques d’été. Mais les militants s’opposent à cette décision car la technologie constitue une menace pour les droits civils, rapporte Hugh Schofield de la BBC.
Scénario Chine
« Nous ne sommes pas comme la Chine ; Nous ne voulons pas être grand frère. » En vertu d’une loi sur les frontières, la police pourrait utiliser des algorithmes de vidéosurveillance pour détecter des bouffonneries telles que des foules qui chargent, des bagarres ou des sacs sans surveillance, tandis que la loi interdit spécifiquement l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale, comme celle introduite par la Chine, pour traquer les individus « suspects ».
Les opposants craignent que le véritable objectif du gouvernement français soit de rendre ces nouvelles lois permanentes. « Nous avons déjà vu cela lors de précédents Jeux olympiques comme le Japon, le Brésil et la Grèce, où ce qui était censé être une sécurité supplémentaire pour les circonstances spécifiques des Jeux est devenu une réalité durable », déclare Noemi Levin de Digital Rights Campaign.
Nouveau système de sécurité
Une copie du nouveau système de sécurité IA est déjà utilisée dans certains commissariats de France. « Nous avons 250 caméras de surveillance dans toute la ville », explique Nicolas Samson, le maire de Massy, donc l’IA surveille toutes les caméras. Et quand il voit quelque chose qu’il est censé rechercher, comme un groupe de personnes surprenant, il déclenche une alarme.
Après cela, c’est au peuple – les policiers – d’examiner la situation et de déterminer quelle devrait être la bonne ligne de conduite. C’est peut-être quelque chose de grave, peut-être pas. Il explique : « Ce qui est important, c’est que l’humain prenne la décision finale sur la façon d’interagir, pas l’ordinateur, car l’algorithme donne du pouvoir à l’humain. »
La manière de travailler
Les développeurs ont fourni au programme une énorme collection de diverses images de bagages sans surveillance sur la route et il est constamment mis à jour. Retrouver des bagages sans surveillance est une tâche relativement facile, tandis que repérer quelqu’un au sol dans une foule est la plus difficile ; Ou voir un renflement dans les vêtements de quelqu’un qui pourrait être une arme dissimulée, ou faire la différence entre le début d’un combat et une augmentation temporaire de la foule.
XXII Group, startup française spécialisée dans les logiciels de vision par ordinateur, attend de nouvelles spécifications du gouvernement français avant d’ajuster son offre pour une partie du contrat de vidéosurveillance des Jeux Olympiques.
« On part du principe que le gouvernement veut que l’IA soit capable de détecter les incendies, les bagarres, les personnes au sol et les bagages abandonnés », explique François Mattens de XXII.
Championnat du monde
« En théorie, les nouveaux systèmes devraient être prêts pour la Coupe du Monde de Rugby [في فرنسا] en septembre. Mais cela est absolument hors de question. Cela prendra beaucoup de temps à mettre en œuvre. » François Mattens et les autres développeurs sont conscients des critiques pour permettre un niveau inacceptable de surveillance gouvernementale, mais insistent sur le fait que des garanties sont en place pour protéger la liberté des personnes. Il l’a justifié par les mots : « Nous offrons la sécurité, mais dans le cadre de la loi et de l’éthique.
Cependant, selon la militante des droits numériques Naomi Levine, il ne s’agit que d’une « histoire » utilisée par les développeurs pour vendre leurs produits, sachant pertinemment que le gouvernement favorisera certainement les entreprises françaises par rapport aux entreprises étrangères lorsqu’il s’agira d’attribuer des contrats pour les JO. Et même sans reconnaissance faciale, il permet un contrôle complet.
« Nous trouvons cela aussi effrayant que ce qui se passe en Chine. C’est le même principe de perdre le droit de rester anonyme, le droit de se comporter en public comme on le souhaite, le droit de ne pas être vu.
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