Au Sahel, en Afrique subsaharienne ou encore en Afrique du Nord, la France a subi de nombreux revers géopolitiques ces derniers temps et les hostilités contre le pays continuent de s’embraser, comme en témoignent les banderoles, slogans et drapeaux russes hissés par les manifestants en Russie à Bamako, Ouagadougou, Niamey et autres capitales africaines.
L’influence française diminue à un rythme accéléré à travers l’Afrique, en particulier dans le Sahel africain, et le Niger n’était qu’un autre élément des dominos régionaux pour sortir du cercle de cette influence.
Si le président français Emmanuel Macron a tenté de réorganiser la politique de son pays à l’égard des pays du continent et de construire de nouveaux partenariats fondés sur le respect mutuel, cela n’a pas empêché le déclin continu de l’influence traditionnelle de son pays et sa confrontation à de nombreux défis et difficultés.
Les analystes et les experts s’adressant au programme Scénarios ont convenu que le compte à rebours dans les relations franco-africaines a commencé et ne s’arrêtera peut-être pas, citant plusieurs raisons, notamment l’insistance de la France sur une meilleure vision de ses propres anciennes colonies et les déclarations des présidents français qui ont offensé ces dernières. pays et leurs dirigeants.
Français « stupide ».
Dans l’épisode (08.10.2023) de l’émission « Scénarios », Ahmed Jiddeh, Muhammad al-Bashir, universitaire tchadien et ancien ministre – membre du parlement de transition au Tchad – a attribué le début du compte à rebours à la présence de la France en Afrique à sa « bêtise » qui a nécessité des réactions difficiles. Défaire.
Al-Bashir estime que la question ne dépend plus uniquement d’un changement du sentiment africain envers la France et ses politiques. Au contraire, certains pays de l’Union européenne ont exprimé leur mécontentement face au contrôle français sur la richesse africaine et à son exclusivité sur celle-ci, encourageant les pays africains à prendre des mesures pour affaiblir l’influence française.
Il a souligné que la connexion du système économique français avec le système politique en Afrique et son influence, qui lui a permis de déterminer qui dirigerait le pays, se heurte maintenant à une rébellion de la jeune génération en Afrique qui croit maintenant qu’il est français. le contrôle de l’économie du pays est à l’origine de la détérioration.
Al-Bashir souligne que cette génération est plus éduquée et informée que ses prédécesseurs et se réfère clairement à d’autres modèles que le modèle français.Les tentatives françaises inefficaces pour résoudre la question sont des tentatives qui ne portent pas vraiment de fruits.
insistance sur la tutelle
À cet égard, le député tchadien estime que les dirigeants français parlent publiquement de la nécessité d’un changement de politique en Afrique, mais rejettent inconsciemment l’idée que ces pays sont loin de leur contrôle, de leur influence et de leur paternalisme.
Il ajoute qu’au moment où la Russie, l’Inde et la Chine présentent des projets de sécurité, d’agriculture et d’infrastructures pour les pays africains, la France présente un projet de protection de l’homosexualité, une politique basée non pas sur une relation de partenariat mais sur une relation de tutelle et c’est pourquoi l’ancien ministre tchadien considère que le recours à la Russie et à la Chine est inévitable et nécessaire. À ce stade, le cordon ombilical avec la France serait coupé.
De son côté, Pierre Bertillo, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique, estime que plusieurs facteurs ont fait que la situation soit ce qu’elle est, notamment le comportement français envers les Africains, y compris les déclarations des présidents français – dont le dernier était Macron la colère de les Africains.
S’adressant à l’émission Scénarios, Bertillo a estimé qu’il était exagéré de blâmer entièrement la France pour cette détérioration des relations avec l’Afrique, mais estime en même temps que les Français devraient se poser de sérieuses questions sur le fait qu’ils veulent dépeindre une telle détérioration. dans les pays africains.
Une opportunité de rachat
Tout en reconnaissant que la situation ne cesse de se détériorer, Bertillo estime qu’il reste un moyen d’y remédier si Paris adopte une nouvelle politique dans ses relations africaines qu’il a précédemment promise mais qu’il n’a pas encore mise en œuvre, et prévient que si la France poursuit sa politique arrogante, cela mettra en péril le reste de ses relations. Africain.
docteur Tajuddin Al-Husseini, professeur de relations internationales à l’université Mohammed V de Rabat, estime quant à lui que le compte à rebours des relations franco-africaines a déjà commencé, non seulement en Afrique subsaharienne mais même en Afrique du Nord, ce que finalement le cas pourrait conduire à une rupture définitive entre ces deux pays. pays et la France.
Dans son discours à l’émission Scénarios, Al-Husseini estime que la France a lamentablement échoué dans ses politiques en Afrique, y compris les politiques liées à la lutte contre le terrorisme, et que cet échec a eu de graves répercussions, et souligne dans ce contexte que le nombre de Les civils africains tués avaient augmenté Le nombre de Français dans la période entre 2012 et 2021 a atteint 11 000.
Il estime que les paroles annoncées par le président français Emmanuel Macron pour changer la politique de l’Afrique ne seront pas suivies d’actes, notant que la gauche française considère ses politiques comme vulgaires et ne croit pas à l’égalité, bien qu’elle s’efforce de le faire au mépris du récent rapprochement avec Afrique, la situation continue de se dégrader.
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