Malgré sa démission de ses fonctions, il semble que Riad Salameh ne se dérobera pas à ses responsabilités alors que les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada ont décidé hier, jeudi 10 août, d’imposer des sanctions au plus ancien gouverneur de la banque centrale au niveau mondial et dans un manière coordonnée.
Et le département du Trésor américain a confirmé dans un communiqué que Salameh « a abusé de sa position de pouvoir pour s’enrichir, lui et ses partenaires, en canalisant des centaines de millions de dollars via des sociétés écrans pour investir dans le secteur immobilier européen ». Leurs activités ont été décrites comme corrompues car elles « ont contribué à l’effondrement de l’État de droit au Liban ».
Et les sanctions américaines affectent la sécurité de quatre personnes proches de lui, à savoir son fils, son frère, l’ancienne assistante Marian Al-Hawik et son ex-amante Anna Kosakova.
Parallèlement à l’enquête européenne, la justice libanaise mène une enquête locale sur les avoirs de Salama et a imposé il y a deux semaines une saisie conservatoire de ses biens, mais l’enquête, qui dure depuis deux ans, a été ouverte à la suite d’un procès contre l’enquêteur juge pour avoir tué Salama n’a pas été arrêté à ce jour.
Quant à l’avenir de la banque centrale, Khattar Abu Diab, chercheur sur les affaires du Moyen-Orient, a déclaré à Radio Monte Carlo International que la fin du mandat de Salama n’annonçait pas « des changements radicaux dans la politique monétaire » car « les institutions publiques ne sont pas réactivées ». et les exigences constitutionnelles sont remplies par l’élection d’un président de la République. » Et la formation d’un nouveau gouvernement, la nomination d’un gouverneur original pour la Banque du Liban et la conclusion de l’accord avec le Fonds monétaire international.
Dans sa déclaration sur les sanctions contre Riyad Salameh, le Trésor américain a tenu à préciser que les sanctions n’ont aucun impact sur la banque centrale libanaise.
A noter que sept autres pays, dont la France et l’Allemagne, prennent des mesures contre Riyad Salameh, exigeant qu’il soit jugé sur leurs territoires pour de multiples chefs d’inculpation, dont les principaux sont la corruption, le faux, la contrebande et le blanchiment d’argent. Même le juge français, l’officier chargé d’enquêter sur son cas, a émis un mandat d’arrêt international contre lui après qu’il ne s’est pas présenté à une audience. Interrogatoire à Paris en mai de cette année.
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