Lorsque le ministre de la culture Charles de Gaulle et l’écrivain André Malraux demandent au Polonais communiste Xu Wanlai son avis sur les récoltes de la Révolution française qui a renversé la monarchie à la fin du XVIIIe siècle, ce dernier répond : « Son bilan est prématuré », et cela peut sembler exagéré. L’historien français François Foret estime que la moisson de cette révolution est venue au début des années 1970 avec l’instauration de la Troisième République, après quatre-vingts ans d’instabilité et de « désorientation historique » et d’hésitation de la France entre un régime révolutionnaire et ses propres Phases, puis un régime impérial. (Napoléon), puis la monarchie (Louis XVIII), puis la révolution de 1830, puis une monarchie libérale (Louis Philippe), puis la révolution de 1848, puis une république, puis un empire (Napoléon III.), et il y a d’autres des opinions qui estiment que la France ne s’est pas mise d’accord avant d’accepter toutes les factions de la droite démocratique représentative et le système républicain… c’est-à-dire avec une constitution de 1958. Mais l’opinion de Chou Wanlai trouve sa justification si l’on considère que la Le chemin historique occidental et français est le chemin des révolutions industrielles successives, mais la première révolution industrielle a commencé en Angleterre dix ans avant le déclenchement de la Révolution française, ou si l’on considère que le chemin occidental est le chemin de l’émergence, du développement et de la croissance de les idéologies et doctrines individuelles qui prétendent que le contrat social entre les individus est à l’origine de la société, qui sanctifie la liberté individuelle et travaille à en élargir la portée, estimant que les défauts individuels tels que l’égoïsme, le matérialisme, la cupidité et le désir de se surpasser, surpassent les autres, peut bénéficier et encourager la société en raison des avantages de la concurrence et de son impact positif sur la performance.
Le fait est qu’il est trop tôt pour juger de la phase historique qui a commencé avec l’effondrement de l’Union soviétique et la désintégration du camp communiste. Nous ne savons pas si l’un s’est terminé et si nous sommes passés à l’autre, et quand, cela signifie que nous connaissions une très brève période au cours de laquelle les États-Unis et leurs alliés ont dominé le système international, qui s’est terminée par une crise. 2008, ou avec l’une des invasions brutales de l’Ukraine par le président Poutine, ou avec l’arrivée au pouvoir du dirigeant chinois Xi et son adoption de concepts qui nécessitaient un rôle plus important pour la Chine sur la scène internationale afin de créer progressivement un monde multipolaire créer, dont le plus important serait l’émergence de la Chine, de l’Inde, du Golfe et de la Turquie, la disparition de l’Europe et de la Russie et la désintégration d’un grand nombre de pays du tiers monde. Il y a ceux qui pensent que tôt ou tard la Chine prendra les devants, soit parce qu’elle continuera à monter, soit parce que les États-Unis déclineront sous l’influence de facteurs internes connus de la plupart des observateurs.
En revanche, il est possible d’adopter une autre lecture, qui dit que la mondialisation amorcée dans les années 1990 est toujours la principale caractéristique de la scène et que cette mondialisation de l’américanisation se heurte à de fortes résistances, mais sa supériorité et la continuité de l’hégémonie américaine est inévitable même s’il prend de nouvelles formes qui nécessitent l’innovation de formules et d’outils non traditionnels. Que l’Europe se réveille de sa torpeur ou que son déclin se poursuive, et cette lecture montre que le comportement de la Russie et de la Chine soutient – sans le vouloir – l’hégémonie américaine, alors que les États-Unis ont un nombre sans précédent d’alliés dans l’histoire et sont le seul grand pays, qui a une structure démographique saine et plus adaptable aux évolutions en raison de la diversité de ses sources de pouvoir, et son système politique, malgré ses lacunes, permet une correction rapide des erreurs et des tendances.
Il est clair que la course technologique et la capacité à s’adapter aux changements de structure sociale que cette course provoque et à l’usage de la technologie joueront un rôle important dans la détermination – à condition qu’il y ait détermination – et dans la détermination des trajectoires des comme le changement climatique, les politiques industrielles et militaires, et la capacité à faire face à la diversité, au pluralisme et à la polarisation aiguë qui simultanément enrichissent et déchirent le tissu social de la plupart des pays. La chance jouera un grand rôle. Si l’histoire nous enseigne quelque chose, c’est qu’elle nous apprend que le sort des conflits n’est pas connu à l’avance et qu’une multitude d’événements et de décisions inattendus jouent un rôle qui n’a aucune intention de ce qu’ils ont accompli.
* Professeur de Relations Internationales à l’Université Française
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