L’envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, se rendra lundi à Beyrouth dans une nouvelle tentative de résoudre la crise politique que traverse le pays depuis 10 mois.

Des proches de Le Drian ont indiqué mercredi à l’Agence France-Presse que l’ancien ministre des Affaires étrangères « sera au Liban lundi », sans donner plus de détails sur son programme.

Le Drian a suggéré que tous les acteurs politiques libanais se réunissent en septembre pour parvenir à un « consensus » qui permettrait de mettre fin à la vacance présidentielle qui dure depuis environ un an.

Un communiqué à l’issue de sa première visite au Liban fin juillet indiquait : « Le but de cette réunion est de créer un climat de confiance qui permettra au Parlement de se réunir dans des conditions favorables » pour élire un président.

Le Parlement n’a pas réussi à élire un président à 12 reprises depuis la fin du mandat de l’ancien président Michel Aoun fin octobre, reflétant une division politique de plus en plus marquée entre le Hezbollah et ses opposants.

Aucune faction à la Chambre des représentants ne dispose d’une majorité qui lui permettrait à elle seule de porter son candidat au pouvoir.

Lors de sa première visite à Beyrouth depuis sa nomination comme envoyé spécial, Le Drian a rencontré des responsables, notamment le président du Parlement Nabih Berri, qu’il a rencontré à deux reprises, ainsi que des dirigeants de partis politiques de premier plan, dont le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Muhammad Raad. .

Depuis 2020, l’ancienne puissance mandatée France cherche une solution au Liban, où le président Emmanuel Macron s’est rendu à deux reprises.

La vacance actuelle de la présidence du Liban aggrave la situation économique d’un pays qui connaît depuis 2019 un effondrement économique que la Banque mondiale considère comme l’un des pires au monde depuis 1850.