La grève de France 24 paralyse la voix de la France dans le monde |

Paris- Le réseau de chaînes France 24, affilié au groupe de médias France Médias Monde, vit l’une des pires contestations internes depuis sa création en 2006. Et il cesse de bafouer les droits des travailleurs.

France 24 a confirmé la suspension de certaines émissions, journaux télévisés et travaux sur le site. Le réseau compte 4 chaînes d’information mondiales fonctionnant 24h/24 et 7j/7 (français, anglais, arabe et espagnol) touchant 444 millions de foyers sur les 5 continents.

Thameen Al-Khaïtan : Ce qui nous a amenés à ce point, c’est la mauvaise gestion

Les travailleurs exigent une réévaluation des salaires et la transparence des réglementations salariales. En particulier, les salariés protestent contre l’organisation du travail, se plaignent de la charge de travail excessive et insuffisamment reconnue et du stress de nombreux salariés et qualifient la gestion de ces questions par la direction de frustrante voire « dévastatrice » ainsi que d’un manque de moyens. Outre l’élaboration d’un « plan de réduction de l’incertitude » pour les indépendants (freelancers), les revendications comprennent également « la réorganisation du classement et des séries salariales selon des critères de qualification et de performance ».

Les travailleurs ont déclaré avoir voté à une majorité de 60 % pour poursuivre la grève jusqu’à l’AGA de lundi. Les salariés de la célèbre chaîne française ont voté une motion de censure à l’encontre de certains dirigeants de la chaîne et ont dénoncé la profonde dégradation de leurs conditions de travail. Plusieurs journalistes de la station ont annoncé leur participation à la grève sur leurs comptes de réseaux sociaux.

« Pour la première fois de ma vie, je participe à une grève sur les chaînes France 24 avec des dizaines de collègues. Ce qui nous a mis dans cet état est bien sûr la mauvaise gestion, mais les coupes budgétaires du gouvernement du président français Emmanuel Macron détestent également la presse spécialisée respectée », a déclaré le journaliste Thamin Al-Khaitan.

Le compte des manifestants a été publié sur Twitter, qui a été surnommé « F24 SolidairesDes photos de rédactions sans journalistes, alors que l’agence de presse française a confirmé que la chaîne anglophone avait cessé d’émettre. Un hashtag du même nom a été lancé sur Twitter, attirant une large solidarité médiatique et syndicale des journalistes français et étrangers.

La station a tenté de faire des suggestions aux employés, mais les employés ont rejeté les suggestions au motif qu’elles étaient « insatisfaisantes et ne répondaient pas aux préoccupations des travailleurs et ne changeraient pas la culture du favoritisme ».

La directrice de France 24, Vanessa Borgrave, a reconnu le « malaise » ressenti par le personnel. Elle a souligné que le budget de France Médias Monde est inférieur de 100 millions à celui de la BBC et de Deutsche Welle, alors que le diffuseur français les dépasse parfois en nombre.

Denise Herbert

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