Après l’interdiction de l’abaya, des dizaines d’étudiantes sont expulsées et des mesures sont prises contre les musulmans français.

Des réactions subsistent encore face à la décision du gouvernement français d’interdire le port de l’abaya dans les écoles, sous prétexte qu’il s’agit d’un vêtement contraire aux principes de laïcité du pays. Le Conseil français des affaires religieuses islamiques a jugé cette décision « arbitraire », au moment où le ministre français de l’Éducation nationale réclamait le port de l’uniforme dans les écoles publiques.

Le conseil a noté que la décision comporte « un risque élevé de discrimination » à l’encontre des musulmans et a déclaré que l’absence d’une définition claire des vêtements crée « une situation floue et un manque de sécurité juridique ».

Il a également expliqué que l’abaya peut parfois être considérée comme « islamique ». C’est pourquoi cela est interdit et, à d’autres moments, cela devient « non islamique » et est autorisé.

En conséquence, le Conseil a exprimé sa crainte d’un « contrôle arbitraire » ; Les critères d’évaluation des vêtements des filles sont basés sur « l’origine présumée, le nom de famille ou la couleur de la peau ».

Dimension juridique

Le conseil a déclaré qu’il avait le droit d’intenter une action en justice « si l’application spécifique de cette interdiction aboutissait à des formes de discrimination », ajoutant que l’abaya « n’a jamais été un vêtement religieux ou un élément de preuve ».

Fin août dernier, le gouvernement français a annoncé l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles en raison de son « caractère religieux controversé ».

D’un autre côté, Vincent Bryngarth, avocat du Mouvement des Droits Musulmans, a déclaré le

La Cour suprême française devait commencer à entendre l’affaire mardi.

La France, qui abrite la plus grande minorité musulmane d’Europe, a interdit le port du foulard islamique dans les écoles publiques depuis 2004.

Selon la presse française, l’interdiction de l’abaya s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre de la loi de 2004 interdisant le port de vêtements ou de symboles indiquant une appartenance religieuse dans les établissements d’enseignement français.


Forfaits dans l’application

A l’aube de la nouvelle année en France, le ministre français de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé hier lundi que 298 élèves étaient scolarisés et que 67 d’entre eux avaient refusé d’enlever leur abayas à l’école et avaient été renvoyés chez eux.

Atal a déclaré qu’un message avait été envoyé aux familles des filles qui n’étaient pas autorisées à aller à l’école disant : « La laïcité n’est pas une restriction mais une liberté ».

Le responsable français a déclaré dans des déclarations à la presse : « Je ne veux pas pouvoir déterminer la religion des écolières en fonction de leurs vêtements ».

Il a souligné que l’abaya (une robe ample jusqu’au sol portée par les femmes musulmanes pour exprimer leur pudeur) « a été récemment interdite dans les écoles sur la base du principe de laïcité ».

Vendredi dernier, le président français Emmanuel Macron a appelé à la détermination dans la mise en œuvre de l’interdiction de l’abaya.

Macron a déclaré lors de sa visite dans un lycée du sud de la France : « Nous ne permettrons rien. Nous savons qu’il peut y avoir des cas de négligence, mais aussi de nombreux cas de tentatives de remise en cause du système républicain. Nous devons être fermes.

Il convient de noter que la France s’est engagée sur la voie de la séparation entre la religion et l’État avec la loi sur la laïcité en 1905 et a interdit pour la première fois le port du hijab dans les écoles et les établissements publics en 1989.

Alors que la question du hijab a été controversée dans le pays pendant de nombreuses années, en 2004, il a été décidé d’interdire le port de symboles religieux dans les écoles publiques, et en 2010, la France a interdit le port de vêtements couvrant complètement le visage. comme la burqa et le niqab, dans les lieux publics.


Uniformes

Dans le même contexte, le ministre français de l’Éducation nationale s’est déclaré favorable à l’expérimentation d’uniformes ou de modèles vestimentaires dans les écoles suite à la polémique autour de l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles publiques.

L’uniforme n’est plus obligatoire dans les écoles françaises depuis 1968, mais il figure régulièrement à l’agenda politique, généralement sous la pression des politiciens conservateurs et d’extrême droite.

Attal a déclaré qu’il présenterait un calendrier à l’automne pour déployer le test uniforme dans toutes les écoles qui acceptent d’y participer.

Roselle Sault

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