Dimanche 15 octobre 2023, 10h00
Le 15 octobre 1969, l’ambassadeur de France en Libye demande une rencontre avec un membre du Conseil du commandement révolutionnaire libyen. Abdel Moneim Al-Huni, membre du conseil de direction, l’a rencontré ainsi que, selon Sami Sharaf, directeur du cabinet du président Gamal Abdel Nasser dans la quatrième partie de ses mémoires : « L’ambassadeur a proposé. Le Français Ali Al-Huni a exprimé la volonté de son pays de vendre 100 avions Mirage à la Libye et lui a demandé d’étudier cette offre et de connaître leur décision pour en informer son gouvernement.
Ce contact français a eu lieu un mois et demi après le déclenchement de la révolution libyenne menée par le colonel Mouammar Kadhafi le 1er septembre 1969. « Sharaf » signifie « Al-Huni », sur la base d’un mandat du Conseil du commandement révolutionnaire, a immédiatement communiqué cette offre au président Abdel Nasser, soulignant que la Libye ne le faisait pas… Il y a un besoin pour ce nombre d’avions, et s’ils sont achetés, ils bénéficieront à la lutte contre Israël, et si l’Égypte accepte de conclure cet accord, elle devra parrainer les pilotes et les techniciens qui les géreront, les exploiteront et les utiliseront, puisque la Libye ne dispose pas de la main-d’œuvre nécessaire pour cet accord.
Fathi El-Deeb était chef du département des affaires arabes au sein de la présidence de la République et envoyé permanent d’Abdel Nasser en Libye depuis le déclenchement de la révolution du 1er septembre et a été impliqué dans cette histoire. Il le confirme dans son livre « Abdel Nasser et la révolution libyenne » qu’il a reçu une lettre d’Al-Huni l’informant de l’offre française et qu’ils ont décidé de constituer un comité d’ici une semaine pour envoyer le capitaine Abdel Salam Jalloud en France pour négocier et signer le traité. Il a exigé dans sa lettre qu’ils envoient un officier pilote égyptien connaissant les caractéristiques de l’avion Mirage pour voyager avec le comité libyen. Ils lui fourniront un passeport libyen pour assister la délégation libyenne dans sa mission. Sa mission se résume aux aspects du mode de propulsion et d’approvisionnement ainsi qu’aux pièces de rechange nécessaires au vol le plus long. La durée de vie possible de l’avion, le type d’entretien et de révision des moteurs, l’armement à transporter à bord de l’avion et les munitions nécessaires à cet effet, la durée la plus longue possible, la méthode de formation et tout autre point que le Caire jugera approprié de prendre en compte. ajouter.
« Al-Deeb » rappelle qu’« Al-Huni » a conclu sa lettre en disant : « Vous préférez que l’officier égyptien choisi pour voyager avec la délégation libyenne en France, avec les modalités de conclusion du contrat, et si c’est le cas » Si cela n’est pas possible, un responsable technique pour les questions contractuelles peut être amené à accompagner la délégation en France.
Sami Sharaf confirme : « L’offre est arrivée au Caire et le président Abdel Nasser a rencontré le lieutenant-général Mohamed Fawzi, ministre de la Guerre, et après avoir examiné l’offre, il a été décidé de procéder à la conclusion de l’accord tout en soumettant l’offre. » Fathi Al-Deeb, qui était au Caire à ce moment-là, le Conseil du commandement révolutionnaire libyen a été informé de cette décision par tous les pilotes et techniciens nécessaires et il a été décidé qu’il reviendrait immédiatement, comme lui et Salah Al-Saadani ont déclaré les avoir informés. Al-Saadani a été attaché militaire égyptien en Libye, puis y est devenu ambassadeur.
« Sharaf » mentionne : « Les négociations ont eu lieu à Paris avec une délégation libyenne dirigée par Abdel Salam Jalloud, dont les membres comprenaient un pilote égyptien, Abdel Khaleq Mutawa, et il a déjà été convenu de livrer 110 avions de différents modèles, qui devraient en conséquence » Selon les calendriers, 4 avions d’entraînement devaient être livrés fin 1970, 26 avions de combat en 1971, 61 avions de combat en 1972 et 19 avions de combat en 1973, et la valeur totale de la transaction était de 300 millions de dollars. , et les phases de formation commenceront en 1970. »
« Sharaf » confirme : « La France a posé deux conditions dans le protocole du traité sur lesquelles elle a insisté. La première stipulait que l’avion ne pouvait être utilisé dans une guerre contre la France ou contre un pays avec lequel la France entretenait des relations amicales. La deuxième condition prévoyait cela : « Ou concentré dans un autre pays. » Lorsque le négociateur libyen a posé des questions sur ces deux conditions, la partie française a précisé ce qu’on entendait par État ami de la Tunisie, du Niger et du Tchad, et n’exclut en aucun cas Israël. Au contraire, ils acceptent toute action à son encontre. Ce que l’on entend par concentration est une concentration soutenue. Accompagnée du transfert d’ateliers et d’équipements lourds vers un autre pays, la partie française a également déclaré qu’elle n’avait aucune objection à ce que les avions atterrissent dans les aéroports égyptiens et y séjournent, si nécessaire, pour une période n’excédant pas cinq mois, et la délégation libyenne a insisté sur le fait que ces déclarations et représentations soient incluses dans le protocole de transaction.
La partie française a répondu en acceptant également de fournir à l’avion des pièces de rechange dans le cadre de 20 %, ce qui était suffisant pour répondre aux besoins de l’avion pendant trois ans. La partie française a accepté les conditions libyennes en termes d’armement, de formation, de laboratoires photo de l’armée de l’air et de matériel de déploiement automatisé ainsi que de 28 hélicoptères.
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