Le célèbre caricaturiste Tawfiq Omran a été détenu pendant plusieurs heures pour avoir publié des caricatures critiquant le Premier ministre.

Les autorités tunisiennes ont libéré vendredi à l’aube le caricaturiste Tawfiq Omran, après l’avoir détenu pendant plusieurs heures en raison d’un dessin dans lequel il critiquait le Premier ministre. Sa fille a déclaré dans un communiqué après sa libération que son père comparaîtrait devant le tribunal de première instance tunisien le 25 septembre. L’arrestation d’Imran a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, exprimées par de nombreux représentants de la société civile, qui ont dénoncé « une atteinte aux libertés ».

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Le dessinateur a été libéré tunisien Tawfiq Omran vendredi, au lendemain de son arrestation pour des caricatures le critiquant Premier ministre Ahmed Al-HashaniSelon sa famille.

Sa fille Aya a déclaré : « Mon père a été libéré à 02h30 (01h30 GMT) mais il doit comparaître devant le tribunal de première instance de Tunisie le 25 septembre ».

Tawfiq Omran a notamment été arrêté jeudi, soupçonné d’avoir « insulté autrui » via les réseaux sociaux après avoir publié deux dessins critiquant le Premier ministre Ahmed Al-Hashani, selon son avocat.

L’avocat Ayachi Hammami a indiqué que le peintre avait été arrêté à son domicile de Maqrin, banlieue sud de Tunis, vers 17 heures, heure locale.

Le peintre de 64 ans a été emmené au poste de police de Maqrin, où il a été interrogé pendant trois heures sur deux caricatures publiées début août sur sa page Omran Cartoons, dans lesquelles il critiquait l’élection d’Al-Hashani au poste de Premier ministre Al Hamami.

Il a ajouté que le parquet avait décidé de le placer en détention provisoire après interrogatoire.

Al-Hamami, qui s’oppose à la politique du président Kais Saied, a déclaré qu’il s’agissait d’une nouvelle violation de la liberté d’expression, cette fois contre un grand caricaturiste.

Omran est connu pour ses dessins à caractère politique depuis les années 1980.

Son arrestation a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, plusieurs représentants de la société civile dénonçant une « atteinte aux libertés ».

Le président du Syndicat des journalistes tunisiens, Mehdi Al-Jalasi, a demandé la « libération immédiate » du peintre.

Le Syndicat des journalistes et des organisations non gouvernementales locales et internationales dénoncent régulièrement le recul des libertés en Tunisie depuis que Saied a accédé aux pleins pouvoirs dans le pays le 25 juillet 2021.

Ces organisations dénoncent également « l’intimidation » des journalistes à travers des poursuites et des arrestations « purement politiques ».

France 24/AFP

Andrien Barre

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