Hier (mercredi), la France a dévoilé un plan ambitieux pour lutter contre le harcèlement dans les écoles grâce à un « enseignement de l'empathie » à la danoise et à l'interdiction des médias sociaux.

Selon le journal Telegraph, la Première ministre française Elisabeth Bourne a déclaré qu'une action ferme contre le harcèlement, qui touche « deux élèves dans chaque classe et a touché plus d'un million d'élèves au cours des trois dernières années », était une « priorité absolue ».

Cette campagne envisage la création de « brigades spéciales anti-intimidation » et le renvoi « systématique » des plaintes au parquet.

Bourne a déclaré qu'elle serait guidée par le principe de « 100 pour cent de prévention, 100 pour cent de détection et 100 pour cent de solutions ».

« Insupportable et inacceptable »

Selon ce plan, les juges pourront confisquer « définitivement » les téléphones portables des intimidateurs et, dans les cas graves, « les interdire des réseaux sociaux » pendant six mois, a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.

Bourne a noté que les aspects pratiques sont discutés au Parlement lors des discussions sur une nouvelle loi sur la sécurité numérique.

Annonçant ce qu'elle a qualifié de « mobilisation générale » contre le fléau du harcèlement, la Première ministre a débuté son discours en s'adressant directement aux victimes. Elle a déclaré : « Vous n'êtes pas responsable de ce que vous vivez, ce qui est insupportable et inacceptable… Aucun adulte ne tolérera un tel harcèlement.

« Inclus dans le cursus »

Bourne a déclaré que, parmi une série de mesures, les écoliers âgés de 8 à 9 ans rempliront des formulaires d'auto-évaluation pour informer les enseignants s'ils ont été ou non victimes d'intimidation afin « d'identifier les cas… et d'intervenir rapidement ».

Une hotline dédiée et une application pour smartphone seront mises en place pour recevoir des notifications, tandis que les enseignants, assistants et coachs sportifs recevront une formation anti-intimidation.

Bourne a ajouté : « La saisine du parquet sera désormais systématique en cas de signalement de harcèlement, notamment grâce à une plateforme dédiée entre l'éducation nationale et la justice. »

Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a également déclaré que des « cours d’empathie » promouvant le respect mutuel et l’intelligence émotionnelle « seront inclus dans le programme scolaire » et introduits dans les écoles primaires similaires aux pays nordiques, notamment au Danemark, à partir de l’année prochaine.

Grâce en partie à ces salles de classe, le Danemark a l'un des taux de harcèlement les plus bas d'Europe : seulement 5 % des élèves de 11 ans déclarent avoir été victimes de harcèlement.