Doubles bordures. « Politique confuse » de l’extrême droite en France

Campagne électorale du Parti du Rassemblement National en France AFP

À l’approche des élections européennes, le parti français (d’extrême droite) Rassemblement national est critiqué pour sa politique d’immigration « confuse » et le concept de « doubles frontières », selon le journal français Le Monde.

La position du parti dirigé par Jordan Bardella apparaît confuse et contradictoire, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre pratique au sein de l’Union européenne, indique le journal.

Il montre que cette politique clé, qui promet de renforcer les contrôles aux frontières, a été remise en question par le Premier ministre français Gabriel Attal, qui a révélé les faiblesses de la campagne de Bardella lors d’un débat le 23 mai.

Le concept de « doubles frontières » implique des contrôles systématiques et un système de codes QR, ce qui nécessite une réforme globale des traités européens.

Le Monde a noté que le manque de clarté sur la manière dont cela serait mis en œuvre sous la juridiction française rendait difficile aux responsables du Rassemblement national, y compris le directeur de campagne Alexandre Loubet, de présenter un plan cohérent.

La proposition du Parti du Rassemblement national pourrait conduire à l’introduction de contrôles contraires aux valeurs de Schengen

Yves Pasquao, expert des questions migratoires

Cette ambiguïté risque de décevoir la base du parti, traditionnellement favorable aux politiques de frontières dures, et soulève des questions sur la viabilité des propositions du Rassemblement national sans une renégociation globale du traité.

Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex (garde-frontière européen) et troisième représentant sur la liste de Bardella, propose une solution différente, ajoutant : « Nous envisageons un système de publicité en ligne pour les non-européens qui ont une adresse résidentielle dans un autre pays de l’espace Schengen. « Cela leur donnera un QR code pour entrer. » En France sans avoir besoin d’un visa traditionnel.

De son côté, Marine Le Pen, figure éminente de l’Assemblée nationale, ajoute une autre dimension à ce débat, suggérant que si elle était adoptée, elle chercherait à réformer les principes de Schengen en collaboration avec d’autres États membres de l’UE.

Le journal souligne que cela contredit la rhétorique et les confrontations antérieures à Bruxelles et rend également plus difficile la mise en œuvre de réformes sans le soutien des autres membres de l’Union européenne.

Le système Schengen récemment modifié permet la réintroduction de contrôles transfrontaliers temporaires dans certaines circonstances.

Ces changements eux-mêmes ont conduit à de longues négociations visant à parvenir à un équilibre entre sécurité et libre circulation.

Le Parti du Rassemblement national semble avoir créé cette expression (doubles frontières) dans le but d’imposer des contrôles plus stricts et d’éventuelles discriminations, ce qui a suscité des critiques.

De son côté, Yves Pasquao, spécialiste des questions migratoires, estime que la proposition du Parti du Rassemblement national pourrait conduire à l’introduction de contrôles contraires aux valeurs de Schengen.

En conclusion, le journal affirme que les promesses du Rassemblement National reflètent les tensions entre la volonté des immigrés et les politiques et restrictions imposées par l’Union européenne, soulignant que l’incertitude qui entoure cette mission est le défi que le parti doit surmonter pour réaliser ses objectifs. Aligner les objectifs renforcera encore les ambitions nationales avec la réalité européenne.

Édith Desjardins

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