Macron dissout le Parlement après la victoire de l’extrême droite aux élections

Le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche la dissolution de la Chambre des représentants (Assemblée nationale) et a convoqué des élections anticipées le 30 juin, suite à l’avancée de l’extrême droite française aux élections européennes.

Selon les estimations des instituts de sondage Ifop et Ipsos, l’extrême droite a remporté les élections européennes avec 31,5 à 32,5 pour cent des voix, soit deux fois plus que le parti du président Emmanuel Macron, ce qui représente un coup dur pour le camp du président français.

Le parti « Majorité présidentielle » arrive en deuxième position avec 15,2 % des suffrages, suivi en troisième position par la « Formation social-démocrate » de Raphaël Glucksmann avec 14 %.

Macron a déclaré dans un discours télévisé que les résultats des élections européennes « ne sont pas bons pour les partis qui défendent l’Europe », ajoutant que les partis d’extrême droite « qui s’opposent à l’unité européenne sont en hausse sur tout le continent européen ».

Macron a poursuivi : « En fin de compte, je ne peux pas faire comme si de rien n’était… C’est pourquoi j’ai décidé de remettre l’avenir parlementaire entre les mains des électeurs » car « la montée des nationalistes représente un danger » pour notre nation, car l’Europe et pour la place de la France en Europe et dans le monde.»

Le président français a annoncé qu’il signerait le décret fixant le premier tour des élections au 30 juin et le second tour au 7 juillet.

De récents sondages d’opinion prévoyaient une victoire historique du Rassemblement national dirigé par Jordan Bardella avec plus de 30 % des voix, devant le parti Ennahda du président Emmanuel Macron et la gauche sociale-démocrate dirigée par Glucksmann.

Dimanche matin, des dizaines de millions d’électeurs ont voté pour élire des membres du Parlement européen alors que l’extrême droite a progressé en Allemagne et en Autriche, ce qui pourrait affecter la trajectoire politique de l’Union européenne au cours des cinq prochaines années.

Les 720 membres du Parlement européen sont élus dans un contexte d’inquiétudes concernant la guerre russe en Ukraine et les défis majeurs auxquels sont confrontés la Chine et les États-Unis.




Les citoyens de 21 des 27 pays de l’Union européenne, dont l’Allemagne, la France et l’Espagne, ont voté le dernier jour des élections marathon, qui ont débuté jeudi aux Pays-Bas. Au total, plus de 360 ​​millions d’électeurs ont été appelés aux urnes.

Les résultats définitifs devraient être annoncés plus tard dimanche.

En Allemagne, première puissance de l’Union européenne, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne est arrivé deuxième derrière les conservateurs avec environ 16,5 % des voix.

Malgré les récents scandales entourant le leader, le parti devance les sociaux-démocrates (14 pour cent), qui mènent la coalition gouvernementale, ce qui constitue un revers cuisant pour le chancelier Olaf Schulz.

En Autriche, le Parti de la liberté d’extrême droite a remporté 27 % des voix, devenant ainsi la plus grande force politique du pays, selon des sondages d’opinion publiés en fin d’après-midi.

L’électrice allemande Tanja Reith (52 ans) a déclaré : « L’Union européenne ne réussira pas si elle ne forme pas un bloc et ne reste pas unie. Je crois qu’il est important de défendre la paix et la démocratie, surtout dans ce monde où tout le monde pousse à l’isolement.

A Toulouse, dans le sud-ouest de la France, Martine Dorian (76 ans) a déclaré que le vote était « nécessaire » et a ajouté : « S’il n’y a plus d’Europe demain, il n’y aura plus de France non plus. »

Édith Desjardins

"Nerd du Web primé. Sympathique expert de l'Internet. Défenseur de la culture pop adapté aux hipsters. Fan total de zombies. Expert en alimentation."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *