La Grande Mosquée de Paris a déclaré mercredi dans un communiqué publié sur son site Internet qu’elle « rejette la préoccupation excessive des hommes politiques et des médias pour l’Islam et les musulmans, en particulier en cette période électorale cruciale ». Faisant allusion aux élections législatives françaises prévues plus tard ce mois-ci.

L’édifice religieux, rattaché administrativement au gouvernement algérien, a indiqué que les hommes politiques, les analystes et les journalistes « ont depuis de nombreux mois, voire des années, montré du plaisir à analyser ce que l’islam dicte sur divers sujets sur les écrans de télévision et dans les colonnes des journaux ».

Le communiqué, dirigé par le doyen de la mosquée, Shams al-Din Hafeez, a déclaré : « Nous aimerions mentionner que la question du bien et du mal dans la religion relève de la compétence des institutions autorisées à gérer cette question, et que. » Pour exprimer cela, il faut une formation appropriée. » Il souligne que « ces hommes politiques et ces analystes n’ont pas cette compétence ». Et d’ajouter : « Certains d’entre eux se sont découverts subitement une inclination spirituelle vers l’Islam, nous les invitons donc à profiter des formations d’imams et de dirigeants proposées par la Grande Mosquée de Paris ».

La mosquée a voulu « préciser que dans l’Islam, seuls les muftis, c’est-à-dire les imams, dont l’expérience et les connaissances religieuses sont plus reconnues que leurs collègues, sont habilités à déterminer ce qui est permis et ce qui ne l’est pas ». il « appelle ces acteurs à cesser de diffuser de fausses interprétations de l’Islam ». Il a ajouté que la communauté religieuse « confirme son attachement, ainsi que celui de la majorité des musulmans français, au républicanisme et à la laïcité, qui trace une ligne de démarcation claire entre le religieux et le politique « Le discours souvent négatif nous oblige, en tant que communautés religieuses islamiques, à intervenir dans le débat politique sur ce sujet spécifique. »