Le parquet français a ouvert une enquête pour déterminer les partis à l’origine de la publication des estimations des résultats de l’élection présidentielle avant la fermeture des dernières urnes dans les grandes villes à 20 heures du soir, heure de Paris, comme l’exige la loi française de 1977.
Hier dimanche, de grandes sociétés de médias ont violé prématurément l’interdiction de publication. L’accusation est intervenue à la demande de la commission de sondage d’opinion. « Il y a des faits qui nous paraissent criminels », a déclaré à l’Agence France-Presse le secrétaire de la commission, Jean-François Pillon, précisant qu’ils concernent des institutions de presse et des individus, à savoir l’Agence France-Presse, deux médias belges et un tiers, suisse. L’un d’entre eux, un site Web basé en Nouvelle-Zélande, et un journaliste belge qui a envoyé les estimations via Twitter, ont indiqué les procureurs.
De son côté, le directeur général de l’Agence France-Presse, Emmanuel Hogue, a déclaré que leur agence est internationale et française et « comment imaginer que nos abonnés de nos concurrents internationaux reçoivent des informations sur les élections présidentielles françaises avant que l’Agence France-Presse n’en informe ». eux à ce sujet ?
Hogg a ajouté que l’agence avait déclaré il y a deux jours à ses agents qu’elle n’avait violé aucune interdiction, « mais lorsqu’une violation se produisait, nous faisions notre devoir » en respectant strictement les règles de l’agence, notamment en matière d’exactitude et de fiabilité, et a déclaré qu’elle Elle rejette clairement toute « malveillance » dans la polémique en cours sur la publication des sondages d’opinion.
Un précédent français
Les grands médias étrangers ont publié les informations de l’Agence France-Presse, tandis que la plupart des sites Internet français ont maintenu l’interdiction imposée jusqu’à 20 heures. En réponse aux questions de l’agence française, certains rédacteurs en chef ont exprimé leur « surprise » face à ce comportement, qui crée un précédent dans les élections françaises.
Journal historique France Soir : Il est temps d’abandonner les règles qui n’ont aucun sens… car elles ne peuvent plus être respectées |
Tandis que le journal historique français France Soir – qui ne paraît plus uniquement sur Internet – a salué la décision de l’agence française, estimant que « le moment est venu d’abandonner les règles qui n’ont aucun sens… parce qu’elles ne sont plus respectées ». » «
Nicolas Dumorin, directeur du journal Libération, a déclaré que la décision était prise. Il a ajouté : « Je préfère payer pour les rapports plutôt que pour les amendes », faisant référence aux violations imposées par la publication des résultats.
Sanctions financières
Le procureur général de la République, François Molins, a prévenu jeudi dernier qu’en cas de violation de cette interdiction, une information judiciaire serait lancée, passible de 75 000 euros d’amende.
Pourtant, hier après-midi, les sites Internet de médias belges, suisses et canadiens, parmi lesquels la chaîne publique francophone RTBF, le journal Le Soir, la Société Radio-Canada, le site Internet « 20 Minutes » et Radio Canada, ont publié des estimations des résultats publiées par les médias français. sondeurs.
Puis l’Agence France-Presse, en conversation avec son directeur général – sur la base de ses propres sources – a décidé de publier les estimations dans l’ordre, en envoyant une notification à ses abonnés aux médias en exclusivité vers sept heures moins le quart, annonçant la qualification des candidats François Hollande. et Nicolas Sarkozy pour le second tour.
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