L’historien français Benjamin Stora a répondu aux critiques algériennes sur son rapport sur la « réconciliation de la mémoire » en publiant lundi un article dans un journal algérien d’Oran. Stora, qui a présenté mercredi dernier son rapport au président français Emmanuel Macron, a été vivement critiqué dans certains médias algériens. Pour ne pas avoir pris la position selon laquelle Paris doit s’excuser pour son passé colonial en Algérie.
L’historien Stora a écrit Un article Dans le journal français Le Quotidien de Oran, il a déclaré que « compte tenu de l’histoire complexe, mon rapport propose spécifiquement une méthode qui promeut l’éducation et la culture par la connaissance des uns et des autres et de tous les groupes qui ont participé à l’histoire de l’Algérie ».
L’historien français a répondu à ses critiques en disant : « Les lettres d’excuses ne doivent pas être des mots prononcés un jour pour éliminer le lendemain un problème très profond », regrettant le retard survenu tant en France qu’en Algérie en 2011. « ce travail pédagogique ».
Il a poursuivi : « J’ai simplement proposé dans mon rapport ma propre méthode, que j’utilise depuis longtemps : connaître les motivations et le parcours de tous les groupes de mémoire touchés par cette guerre dévastatrice, tout en prenant le temps de réduire les idées préconçues et racistes ». Des idées. »
Réponse officielle
Après la publication du rapport Stora sur le colonialisme et la guerre d’Algérie, commandé par le président Macron en juillet dernier, il n’y a eu aucune réaction officielle de la part des autorités algériennes. Abdelmadjid Cheikhi, conseiller présidentiel algérien pour les affaires historiques et chargé de la collaboration avec l’historien français, a attribué l’absence de déclaration officielle de l’Algérie au fait que l’Algérie « n’a pas officiellement reçu le rapport français et ne répondra pas au présent rapport ». rapporté dans la presse. »
Cheikhi a ajouté dans une déclaration au journal algérien Al-Watan que « les relations entre les pays ne se déroulent pas de cette manière ».
Cependant, de nombreuses critiques ont été adressées à Stora dans les médias locaux et de la part des Algériens, dénonçant notamment l’incapacité à proposer le principe de « l’apologie » du passé colonial. Le ministre et ancien diplomate Abdelaziz Rahabi affirme que le rapport de Stora « n’en tient pas compte ». La revendication historique la plus importante des Algériens est que la France reconnaisse les crimes.»
Mohsen Lahsen Zghidi, professeur d’histoire à l’Université d’Alger, a déclaré dans une déclaration à Al Jazeera que le rapport Stora « perpétue l’idée de subordination et de tutelle et le mythe de l’empire français qui commande et obéit ».
Les historiens algériens affirment que les mémoires français reflètent une vision arrogante de la manière dont la France a géré son histoire d’occupation en Algérie.
Selon le rapport de Benjamin Stora, la France refuse de s’excuser auprès de l’Algérie pour ses crimes pic.twitter.com/My1sdi1P1r
-EL BILAD – Al Bilad (@El_Bilade) 21 janvier 2021
En revanche, l’historien algérien Fouad Soufi a déclaré dans un entretien à l’Agence France-Presse que le rapport Stora pourrait ouvrir la porte à une discussion sur la réconciliation entre la France et l’Algérie « en dehors du débat politique ». Sauvi, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Algérie et expert en archives, a reconnu la complexité de la tâche que le président Macron a confiée à l’historien Stora en raison de courants de « nostalgie postcoloniale ».
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L’une des recommandations les plus marquantes du rapport Stora est la création d’un comité « Mémoire et vérité » en France, dont la mission sera de présenter les initiatives conjointes entre la France et l’Algérie sur les questions de mémoire.
Le rapport recommande également de continuer à commémorer diverses dates symboliques de la guerre d’Algérie (les accords d’Evian du 19 mars 1962, fête nationale des Harkis algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française en Algérie, et anniversaire de la répression des manifestations algériennes en Algérie). Algérie). France le 17 octobre 1961).
Le rapport appelle à la publication d’un « Guide des personnes disparues » entre Algériens et Européens pendant la guerre d’Algérie, qui faciliterait la circulation des Harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie et favoriserait la prise en charge des cimetières européens en Algérie ainsi que la cimetières de soldats algériens juifs et musulmans, qui ont combattu aux côtés de la France pendant la guerre d’Algérie.
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