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Près d’un an après l’arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan, il y a encore des manifestations féministes intermittentes réclamant les droits des femmes dans le pays, comme celles organisées par des femmes afghanes samedi, après quoi des hommes armés talibans sont entrés dans l’air du tir pour les disperser.
témoigne La capitale afghane Kaboul Samedi, des talibans armés ont tiré en l’air pour disperser une manifestation organisée par des femmes réclamant le droit au travail et à l’éducation, près d’un an après l’arrivée au pouvoir du mouvement islamiste dans le pays, selon des journalistes de l’Agence France-Presse.
La manifestation a rassemblé une quarantaine de femmes qui ont scandé « Pain, boulot et liberté » et « La justice c’est la justice, on en a marre de l’ignorance » devant le ministère de l’Education.
Environ cinq minutes après le début de la manifestation, un groupe de Combattants talibans Dispersez-les après avoir tiré en l’air.
Dans le cadre de leur appel à leur droit au travail et à la participation politique, les manifestants ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Le 15 août est un jour noir », en référence à l’anniversaire de la montée au pouvoir du mouvement dans le pays l’année dernière.
Des talibans armés en uniformes militaires ont fermé une intersection devant les manifestants et ont commencé à tirer en l’air.
Alors qu’un journaliste de l’agence de presse française effectuait un reportage, l’un d’eux a pointé son arme sur les manifestants.
D’autres ont poursuivi certaines des manifestantes qui s’étaient enfuies dans des magasins voisins, ont confisqué leurs téléphones portables et les ont battues avec des crosses de fusil. Des journalistes ont également été battus par les talibans.
« Malheureusement, les talibans, qui faisaient partie de l’agence de renseignement, sont venus et ont tiré en l’air », a déclaré à l’AFP Zulia Parsi, l’une des organisations de protestation.
« Ils ont dispersé les filles, déchiré nos banderoles et confisqué nombre de nos téléphones portables », a-t-elle ajouté.
Une couverture complète est obligatoire dans les lieux publics
Les manifestations de femmes visaient à exiger plus de droits qui s’amenuisent dans la capitale Kaboul, en particulier après les arrestations des femmes qui ont organisé ces rassemblements plus tôt cette année, bien qu’elles sachent que certaines d’entre elles sont restées détenues pendant des semaines.
Depuis leur retour au pouvoir en août dernier, les fondamentalistes islamistes se sont efforcés de limiter les libertés que les femmes ont progressivement conquises au cours des vingt dernières années depuis la chute de leur précédent régime (1996-2001).
Ils ont imposé un certain nombre de restrictions à la société civile, dont beaucoup visaient à soumettre les femmes à leur conception extrémiste.
Ils ont également largement interdit aux femmes d’accéder aux emplois gouvernementaux, restreint leur droit de voyager et interdit aux filles d’aller au collège et au lycée.
La dernière décision en la matière remonte à début mai, lorsque le gouvernement afghan a publié un décret, émis par le mouvement taliban et le chef suprême afghan Hebatullah Akhundzada, obligeant les femmes à porter le niqab dans les lieux publics.
Les talibans ont clairement indiqué qu’ils préféraient que les femmes portent la burqa mais toléraient d’autres formes de voile qui n’exposaient que les yeux.
Le mouvement soutient également qu’à moins que les femmes n’aient une raison urgente de sortir, il est « conseillé qu’elles restent à la maison ».
De son côté, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Afghanistan, Richard Bennett, a déclaré à Kaboul en mai dernier que toutes ces mesures « représentent un modèle de ségrégation sexuelle complète et visent à rendre les femmes invisibles dans la société ».
Pour rappel, au cours des deux dernières décennies, les femmes afghanes ont pu acquérir de nouvelles libertés, comme retourner à l’école ou postuler à des emplois dans tous les secteurs, même si le pays est resté socialement conservateur, mais souffre aujourd’hui d’un déclin important. dans ces maigres gains.
FRANCE 24/AFP
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