Le « Conseil d’Etat » en France s’occupe du dossier de la déportation de l’imam vers le Maroc

Le Conseil d’État français, la plus haute instance judiciaire administrative du pays, examine vendredi une demande du ministère de l’Intérieur visant à expulser un imam du nord du pays vers le Maroc.

La décision du Conseil d’État concernant l’imam, qui a la nationalité marocaine et est âgé de 58 ans, devrait être rendue dans les prochaines 48 heures.

Le 28 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanan a annoncé l’expulsion du prédicateur islamiste d’origine française mais marocain Hassan Echoessen, accusé d’avoir tenu des propos antisémites et homophobes lors de prêches ou de conférences, certains organisés il y a près de 20 ans.

Le ministre de l’Intérieur a justifié l’expulsion dans un arrêté ministériel dont dispose l’AFP en affirmant que l’imam « depuis 2000 diffuse auprès du grand public (…) un discours qui incite à la haine et à la discrimination et véhicule une vision de l’islam qui contredit les valeurs ». de la république. »

Le ministre de l’Intérieur avait annoncé début août que l’imam avait été inscrit par les services secrets français sur la liste « S » concernant (la sûreté de l’Etat) depuis « 18 mois ».

Le prédicateur marocain n’a pas tardé à réagir en écrivant sur sa page Facebook : « On m’accuse aujourd’hui de tenir des propos impliquant des discriminations et des violences possibles, ce que je nie fermement », ajoutant : « Je fais confiance à la justice française dans le but d’abroger la arrêté d’expulsion. »

Auparavant, le tribunal administratif de Paris avait suspendu l’arrêté d’éloignement à la demande de l’avocate de l’avocat, déclarant que « le seul motif tiré de l’existence de dossiers d’incitation explicite et intentionnelle à discriminer les femmes ne peut justifier la procédure d’éloignement sans l’étayer sérieusement. et être disproportionnée au droit de vivre. » Vie privée et familiale ordinaire.

Le tribunal a conclu que l’imam Echoessen, 57 ans, « est né en France, où il vit depuis sa naissance avec sa femme, cinq enfants et 15 petits-enfants français », mais il n’a pas choisi de prendre la nationalité française et il détient la nationalité marocaine.

Lucy Simon, l’avocate de l’avocat, a déclaré que c’était une « décision raisonnable et raisonnable » pour le tribunal de « rejeter les déclarations complotistes et de déclarer que, bien que malheureuses, elles n’étaient pas, au sens juridique, une provocation manifeste à la haine ». « 

Elle a ajouté: « Equisne remercie la justice française d’avoir gardé son sang-froid malgré la médiatisation de cette affaire. »

« Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision », a déclaré à l’AFP Sofian (l’un des enfants du prédicateur Echoessen).

Le prédicateur islamique est actif sur les réseaux sociaux et possède une chaîne YouTube avec 175 000 abonnés en plus d’une page Facebook avec 44 000 abonnés.

L’imam, d’origine marocaine, avait déjà fait l’objet d’une plainte du Conseil représentatif des institutions juives de France auprès de l’Union des organisations islamiques de France en 2004 pour discours de haine contre les juifs et diffusion d’idées antisémites.

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L’imam marocain a répondu à toutes ces accusations en publiant sur sa page Facebook des vidéos dans lesquelles il apparaît qu’il n’est pas incitatif contre la laïcité et qu’il n’est pas opposé aux principes de la République française, comme il l’a fait dans l’un des Séminaires a déclaré : « Vive la laïcité si elle signifie que chacun en France exerce sa liberté de religion. » Et si l’État garantit la coexistence dans le respect des spécificités de la différence.

Andrien Barre

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