La Cour de cassation française rend sa décision finale sur l’immobilier de Rifaat al-Assad

Mercredi prochain, la Cour de cassation de Paris rendra son verdict dans l’ultime recours judiciaire dont dispose Rifaat al-Assad, l’oncle de Bachar al-Assad, pour obtenir sa condamnation à quatre ans de prison en France dans une affaire d’acquisition « illégale » d’actes réels. domaine.

La plus haute juridiction de la justice française décidera soit de soutenir les arguments du frère cadet de l’ancien président du régime syrien Hafez al-Assad (1971-2000) soit de rejeter son appel, rendant la sanction définitive.

Rifaat al-Assad, l’ancien vice-président syrien âgé de 85 ans, a été reconnu coupable en appel le 9 septembre 2021 de blanchiment de fonds publics syriens dans le cadre d’une bande organisée entre 1996 et 2016 et condamné à sa peine de quatre ans de prison par le Tribunal de première instance, a été confirmée.

Il a également été reconnu coupable par la cour d’appel de Paris de fraude fiscale aggravée et de travail dissimulé, et a ordonné la confiscation de tous les biens réputés acquis frauduleusement.

Lors des deux procès auxquels Rifaat al-Assad n’a pas assisté, les avocats de la défense ont déclaré que sa fortune provenait de dons d’Abdallah, prince héritier et alors roi d’Arabie saoudite, et non des coffres de l’État syrien.

Il s’agit de la deuxième affaire liée aux « gains illégitimes » à être traitée par la justice française, après l’affaire Teodorin Obiang, le fils aîné du président de Guinée équatoriale, qui a été condamné à une peine de trois ans avec sursis en juillet 2021. Amende de 30 millions d’euros.

empire immobilier

Rifaat al-Assad était le commandant des Brigades de défense, les forces de sécurité qui ont repris la répression sanglante du mouvement des Frères musulmans dans la ville de Hama en 1982.

Les médias fidèles à l’autorité syrienne ont rapporté que Rifaat al-Assad était revenu en Syrie à l’automne 2021 après plus de trois décennies d’exil.

En 1984, après le putsch manqué contre son frère Hafez al-Assad, Rifaat al-Assad quitte la Syrie pour la Suisse puis la France. Il a réussi à construire un empire immobilier en Europe, notamment en Espagne, ainsi qu’en France et en Grande-Bretagne.

En 2014, à la suite de plaintes de Transparency International et de l’association Sherpa, la justice française a lancé une enquête qui a saisi deux villas et des dizaines d’appartements dans les quartiers aisés de la capitale, ainsi que des bureaux.

Compte tenu de son âge et de son état de santé, il est peu probable que Rifaat al-Assad soit arrêté en France.

Si la Cour de cassation rejette son pourvoi, ses biens confisqués seront définitivement confisqués.

La Syrie pourrait alors être parmi les premiers pays susceptibles de bénéficier du nouveau mécanisme de restitution des avoirs obtenus frauduleusement auprès de dirigeants étrangers et approuvé par le Parlement en 2021.

Une ferme équestre près de Paris

Rifaat al-Assad a reçu la Légion d’honneur en France en 1986 pour « services rendus ».

En Suisse aussi, il a été poursuivi pour crimes de guerre dans les années 1980.

Parmi les propriétés gelées sous la chute se trouve une propriété d’une quarantaine d’hectares avec un château et une ferme équestre à Besancourt en région parisienne à proximité d’une forêt.

Environ 80 Syriens, anciens employés de Rifaat al-Assad, vivent toujours à la ferme. Ils n’avaient ni eau ni électricité jusqu’à récemment après qu’il ait cessé de payer les factures.

« Si la propriété est définitivement expropriée, l’Etat nous la cédera et avec la commune de Taverny nous proposerons un projet dédié à la forêt », a déclaré à l’AFP Jean-Christophe Boulet, le maire de Besancourt.

Il a ajouté : « Ceux qui vivent sur la propriété ont reçu des compteurs électriques, mais c’est une situation temporaire et nous proposerons des solutions pour les accueillir à nouveau, en tenant compte autant que possible des aspects humanitaires ».

Denise Herbert

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