Le cas du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh, ne ressemble à aucun des cas qui se sont produits auparavant au Liban, car l’homme est poursuivi dans plus de 7 pays à travers le monde pour « détournement de fonds », comme l’a décrit le correspondant suisse, qui est arrivé à la justice libanaise en janvier 2020.
Lorsque les poursuites contre Salama ont commencé, et certains ont pensé qu’il s’agissait d’une « blague » ou qu’elle ne mènerait définitivement nulle part, la liste des pays prenant des mesures contre Salama s’est allongée et les demandes de coopération judiciaire ont commencé à affluer au Liban. Il convient de noter aujourd’hui un mouvement d’une nature différente. Plutôt que le dossier de Riyad Salameh voyageant à travers le monde, une délégation européenne de haut niveau était au Liban, donc la visite apparente était d’assister à la conférence de soutien à l’intégrité dans le pays organisée par l’Observatoire européen, mais cette visite à l’intérieur a été le début d’une coopération pour lutter contre la corruption dans de nombreux dossiers, notamment dans le dossier du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh, et les enquêtes sur le dossier de l’explosion dans le port de Beyrouth.
La délégation européenne a rendu visite au président de la République, Michel Aoun, et devant lui, Maria Arena, députée européenne et présidente de la commission des droits de l’homme, a annoncé que « l’Union européenne a pris la décision de punir les personnes qui se dressent sur le chemin de la… Justice, que ce soit par l’intermédiaire du gouverneur Riyad Salameh ou d’un juge faisant obstruction aux enquêtes sur l’explosion du port.
En octobre 2021, le député belge et membre de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe Malek Ben Achour a présenté et confirmé au Parlement belge une résolution sur la situation au Liban et ce que vivent les Libanais en termes de corruption à Al-Nashra que « le texte de la décision a été pris en compte et est en cours de discussion. » La Chambre des représentants belge se prononcera sur celle-ci en novembre prochain.
Ashour ne cache pas que son principal objectif est de mettre la question du Liban à l’agenda belge pour augmenter la pression sur les « corrompus », dont Riad Salameh, qui possède des biens immobiliers à Bruxelles, et compte bien aller plus loin, en demandant au La justice belge va entrer en coopération judiciaire avec la France, le Luxembourg et la Suisse… les pays que le souverain poursuit contre lui.
La France joue un grand rôle dans le dossier d’enquête sur les dossiers de corruption au Liban et personne n’oublie que c’est l’association Sherpa qui a agi et qu’en conséquence la sécurité y a été revendiquée.
Le sénateur français et sénateur Ludovic Hay a confirmé que le secrétaire du Sénat français Joel Guerrillo s’emploierait à proposer une législation pour faciliter les enquêtes à Beyrouth. Mais il est allé plus loin en révélant que « l’une des raisons pour lesquelles nous sommes ici avec les Européens est de pouvoir travailler ensemble dans différents pays européens, France, Belgique, Luxembourg, Suisse, et ainsi nous pouvons explorer ensemble comment notre travail commun peut déverrouiller un certain nombre de fichiers. » .
La visite de la délégation européenne a sans aucun doute été riche : ils se sont assis à côté des juges libanais, ont écouté de nombreux détails de leur part et sont rentrés dans leur pays avec la promesse de continuer à travailler sur tous ces dossiers, de l’explosion du port au dossier du gouverneur de la Banque du Liban. Cette visite réussira-t-elle à accélérer l’adoption des décisions en Europe sur les dossiers portuaires et sécuritaires ?!
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