Le gouvernement français envisage d’expulser les étrangers indésirables de son territoire
Ministre de l’Intérieur : 10 % des arrêtés d’expulsion sont exécutés… et on veut plus d’efficacité
Jeudi – 9 Rabi ‘al-Thani 1444 AH – 03 novembre 2022 AD Issue No. [
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Un camp temporaire pour migrants dans la ville de Strasbourg (AFP)
Paris : Michel Abou Negm
Une fois de plus, la question des immigrés est au premier plan des événements en France, et cette fois dans l’optique d’accélérer l’expulsion des étrangers qui ont fait l’objet de mandats de justice et qui parviennent néanmoins à rester sur le sol français.
Les chiffres officiels indiquent que chaque année 120 000 arrêtés d’expulsion sont délivrés par les autorités compétentes, mais seulement 10% d’entre eux sont exécutés. En pratique, cela signifie que dans 5 ans, il y aura encore un demi-million d’étrangers sur le sol français qui n’auront pas le droit de rester.
Par conséquent, le gouvernement français prépare actuellement un projet de loi à soumettre à la Chambre des représentants et au Sénat au début de l’année prochaine, qui vise à remédier à cette situation et à lever les obstacles juridiques et pratiques qui empêchent l’exécution des décisions d’expulsion.
Il convient de noter que depuis 1980, il y a eu 28 lois traitant des étrangers et de l’immigration en général. Le fait est que la reconnaissance par le gouvernement de la nécessité d’une nouvelle loi indique soit une absence de mise en œuvre, soit un changement dans le sentiment populaire à l’égard de la loi sur l’immigration, en particulier le renforcement de l’extrême droite, qui s’est traduit par l’arrivée de 89 députés de la Le Rassemblement national dirigé par Marine Le Pen, l’ancienne candidate à la présidence, exhorte le gouvernement à sévir contre la question des immigrés. Son but est d’assurer une plus grande efficacité et de se protéger des critiques de la droite, avec ses ailes classiques et extrémistes, qui l’accusent d’être faible dans le traitement d’un dossier très dangereux.
Le président Emmanuel Macron a déclaré dans une interview télévisée le 26 octobre que la moitié des délits et crimes commis dans la capitale française sont l’œuvre « d’étrangers qui n’ont pas de statut légal ou sont en attente d’obtenir un visa de séjour ».
Hier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanan, a déclaré que ce à quoi Macron faisait référence « s’applique aux 10 plus grandes villes de France », ajoutant dans une interview au journal Le Monde publiée aujourd’hui que les étrangers représentent 7% de la population totale en France, mais ils sont pour environ Responsable de 19 % des délits et délits administratifs. Sa conclusion est : « Il est absurde de ne pas voir ce phénomène.
Face à ce phénomène, le ministre de l’Intérieur voit la nécessité d’une nouvelle loi, qui devrait être soumise au Parlement au début de l’année prochaine en attendant son approbation au premier trimestre. Avant cela, il devrait être présenté au cabinet dans les prochaines semaines. L’opération devait en fait avoir lieu cet automne. En tout cas, le contenu du nouveau projet de loi semble clair, qui relèvera de l’intitulé « Immigration et Asile » présenté dans l’interview précitée et dont le thème central sera l’expulsion des étrangers.
Il convient de noter que le dossier ci-dessus était une raison de l’éloignement entre Paris et les trois capitales marocaines (Algérie, Rabat et Tunisie) en raison de ce que Paris considérait comme la « réticence » des capitales concernées à répondre aux demandes d’expulsion de ses Citoyens. En réponse, Paris a décidé de réduire de moitié les visas pour les citoyens de ces pays, y compris les politiciens. Le meurtre d’une fillette de 12 ans « Lola » au milieu du mois dernier par un ressortissant algérien, qui faisait l’objet d’un arrêté d’expulsion mais qui n’a pas été exécuté, a été l’étincelle qui a remis ces dossiers sur le devant de la scène et déclenché un débat politique houleux à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement.
Cependant, derrière l’expulsion, bien que son thème soit « la protection », il y a une problématique plus large et traite de la manière de faire face au nombre toujours croissant d’étrangers sur le sol français.
Selon Darmanan, « dans les années à venir, les étrangers représenteront 10% de la population et donc nous devons savoir quel pourcentage nous voulons sur le sol français, ce que nous exigeons des étrangers pour s’intégrer dans la société française et comment nous faisons pour contrôler ce que est connue sous le nom d’immigration familiale (c’est-à-dire le processus de regroupement familial), qui représente 50 % des flux migratoires, alors que ceux à des fins professionnelles ne dépassent pas 10 %.
Darmanan veut augmenter le budget de la fusion de 24 % ; Parce que maîtriser la langue française, citer les valeurs françaises et aussi travailler est la clé du succès.
Le ministre du Travail Olivier Dusseau indique que les organisations patronales « nous demandent de faciliter l’emploi des étrangers et nous leur proposerons des solutions dans le nouveau projet de loi ». Les propositions incluent la délivrance de visas de résidence pour le travail et la possibilité pour les étrangers qui n’ont pas de statut légal de légaliser leur statut s’ils s’engagent dans un travail direct et sans l’intervention de l’employeur.
Ce que Darmanan souhaite dans un premier temps, c’est « plus d’efficacité » dans l’exécution des arrêtés d’expulsion à travers plusieurs mesures : la première est l' »assouplissement » de la loi, qui donne aux personnes recherchées pour expulsion le droit de saisir la justice et les autorités compétentes le ministre de l’Intérieur a compté et il a ordonné que le nombre atteigne 12, qui ne veut être réduit qu’à 4. Cela vise à raccourcir le délai entre la délivrance de l’arrêté d’expulsion et la mise en œuvre de son contenu.
Il propose entre autres d’inscrire les personnes à expulser sur les « listes de personnes recherchées ». Il souhaite également modifier la loi qui empêche l’expulsion des personnes arrivées en France avant l’âge de 13 ans et confier la décision d’expulsion à un juge unique au lieu d’un collège de juges, sauf cas exceptionnel.
Enfin, Darmanan prend en compte la situation des Syriens et des Afghans qui ne sont pas expulsés en raison de la situation sécuritaire dans ces deux pays.
Les déclarations des deux ministres ont provoqué des réactions condamnatrices de la droite et de l’extrême droite. Notamment en ce qui concerne la délivrance de visas de séjour spéciaux aux étrangers qui ne résident pas légalement, considérant que le gouvernement tente de réguler la situation de milliers de personnes qui n’ont pas de documents de séjour légaux, encourageant ainsi l’immigration clandestine.
Et Marine Le Pen a tweeté hier qu’il s’agissait d’une « campagne généralisée pour légaliser l’existence des immigrés illégaux ».
De son côté, le député Aurélien Brady du parti de droite Les Républicains, candidat à sa présidence, a indiqué que le gouvernement souhaitait lancer un dispositif intensif de régularisation des conditions de travail des travailleurs sur le sol français et a condamné « une politique d’immigration qui dépasse tout Pour lui, « ce n’est pas la politique de régulation intensive de la situation qui nous donne l’opportunité de contrôler l’immigration ».
La réponse est venue du porte-parole du gouvernement, le ministre Olivier Véran, qui a rejeté les allégations contre le gouvernement et souligné que le plan du gouvernement était « de créer un lien entre les personnes qui recherchent un emploi et ont certaines compétences et celles qui ont de telles opportunités ». .
La France souffre d’un manque de personnes disposées à travailler dans certains secteurs tels que la construction, la restauration et les services médicaux, ce dont se plaignent les acteurs qui dépendent des travailleurs étrangers pour gérer leurs entreprises.
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