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Washington: La vice-présidente américaine Kamala Harris a reçu mercredi le président français Emmanuel Macron et a souligné que « la France est un allié clé des États-Unis » au début d’une visite d’État qui réglera les différends et apaisera les tensions sur le protectionnisme commercial américain.
D’un ton chaleureux et avec un sourire mutuel, elle a accueilli le président français au siège de l’agence spatiale « NASA » et a salué la coopération « sur la base des principes démocratiques et des valeurs communes ».
De son côté, Macron a souligné en anglais que ces « valeurs démocratiques communes » doivent également s’appliquer dans la zone qu’il a qualifiée de « nouvelle zone de conflit » de la communauté internationale.
C’est pourquoi le président français a appelé Paris et Washington à travailler ensemble pour créer de « nouvelles règles » pour la conquête et l’exploration spatiales.
Le président français était accompagné des astronautes français Sophie Adino et Touma Pesquet – ce dernier candidat pour l’une des fusées que les États-Unis envisagent d’envoyer sur la Lune dans le cadre de l’ambitieux projet Artemis.
Le président français devrait passer trois jours dans le pays, le premier président à recevoir une visite d’État depuis l’arrivée au pouvoir de Biden.
La visite de Macron est riche dès le premier jour : après la Nasa, il tiendra une réunion sur l’environnement avec des membres du Congrès et une autre sur le nucléaire civil avec des acteurs du secteur.
Le chef de l’Etat s’adressera également à la communauté française après une cérémonie traditionnelle au cimetière national d’Arlington.
Enfin, le président français, son épouse Brigitte Jo et Jill Biden se retrouveront pour un dîner privé loin des protocoles officiels dont la Maison Blanche sera témoin lors de la réception de jeudi, notamment des coups de canon, une réunion dans le bureau ovale et un dîner.
« Les Etats-Unis d’Amérique! Une chaîne pour célébrer l’amitié entre nos deux pays. Un diffuseur pour avancer ensemble dans une phase difficile », a écrit Macron dans un tweet en anglais jeudi.
Comme son prédécesseur républicain Donald Trump en 2018, l’actuel président démocrate a choisi son homologue français pour la première visite d’État de son mandat.
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a déclaré: « La France est l’un des fils qui unissent notre nation », louant le « sens du leadership », « l’expérience » et la « sagesse » d’Emmanuel Macron. d’autant plus que le président français est en poste depuis bien plus longtemps que la chancelière allemande ou les premiers ministres britanniques récemment investis.
Cela représente un changement radical d’atmosphère qui existait il y a un peu plus d’un an.
En septembre 2021, les États-Unis ont annoncé la nouvelle alliance « Ocos » avec l’Australie et le Royaume-Uni, provoquant la colère de la France, qui s’est vue refuser un énorme contrat de vente de sous-marins à Canberra, également par la stratégie américaine dans la région stratégique du Pacifique et l’Inde était exclue de la région océanique. .
Depuis, Washington a multiplié les gestes pour calmer l’esprit de l’allié français.
Kirby a déclaré: « Le niveau et la profondeur de la collaboration sont remarquables quand on regarde comment était la relation il y a environ un an. Depuis un an, la France est au centre de toutes les grandes questions de sécurité nationale pour les Américains et nos alliés », évoquant un partenariat « résolument tourné vers l’avenir ».
L’avenir passe notamment par la transition énergétique, la concurrence avec la Chine et le boom industriel. Le président américain répond à ces défis par un protectionnisme économique débridé qui exaspère Paris.
La France a tenté de faire pression sur le plan massif de subventions à la transition énergétique de Joe Biden, connu sous le nom d’Inflation Reduction Act (IRA), qui prévoit de généreuses subventions pour les voitures électriques, les batteries et les énergies renouvelables à condition qu’elles soient fabriquées aux États-Unis.
Paris a vu cette législation comme « protectrice » et espérait obtenir des « exemptions » pour certaines industries européennes.
Pour autant, la Maison Blanche, très attachée à ce schéma directeur à l’ère Biden, n’entend pas annoncer d’exceptions ni introduire de modifications législatives dans l’immédiat, soulignant qu’à terme l’Union européenne en profitera également.
Dès lors, la Présidence française met l’accent sur un autre aspect pour s’opposer à cette législation en encourageant l’adoption dans d’autres pays européens d’une arme commerciale similaire intitulée « By European Act » qui donne la priorité aux produits fabriqués en Europe.
Les deux présidents devraient présenter une position unifiée sur l’Ukraine, promettant de continuer à soutenir Kiev aussi longtemps que nécessaire et soulignant que les négociations avec Moscou ne pourront avoir lieu tant que le président ukrainien ne le jugera pas opportun.
Pendant ce temps, John Kirby a soutenu l’intention de Macron de poursuivre le dialogue avec le président russe Vladimir Poutine, bien que la question soit controversée.
« Nous voyons cela comme une bonne chose et saluons la capacité du président Macron à maintenir le contact avec le président Poutine », a déclaré le porte-parole américain.
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