Le représentant du parquet français chargé des délits financiers a déclaré mercredi que les autorités avaient procédé hier à une perquisition au siège du parti Ennahda, auquel appartient le président français Macron, à Paris et au siège du cabinet de conseil McKinsey, dans le cadre de enquêtes sur les circonstances de l’intervention des centres de conseil dans les campagnes électorales présidentielles de 2017 et 2022.
Le journal français Le Parisien a publié la nouvelle, affirmant que cette enquête judiciaire est actuellement la plus sensible car elle vise directement le président de la République.
Elle a ajouté que le 20 octobre, le parquet financier français avait ouvert une information judiciaire sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.
Les investigations visent les liens entre Macron et McKinsey et le soupçon que certains contrats publics aient été attribués à l’entreprise américaine pour des sommes importantes en échange de services de conseil.
Cette nouvelle enquête fait suite à une autre enquête menée contre McKinsey Corporation au printemps dernier sur des questions liées au « blanchiment d’argent et à la fraude fiscale ».
Le bureau de McKinsey a déclaré dans un communiqué qu’il « confirme qu’un juge d’instruction s’est rendu au siège de McKinsey France à Paris le 13 décembre » et a souligné qu’il « comme toujours coopère pleinement avec les autorités ». . »
De son côté, le porte-parole du parti Ennahda, Loic Senior, a déclaré à l’AFP que « le procureur du Trésor national, dans son communiqué en date du 24, fait suite à des plaintes déposées par des députés et des associations.
Il a ajouté : « Il est naturel que la justice examine cette question en toute liberté et indépendance », notant que le parti est au service des magistrats « pour leur fournir des éléments utiles à leurs investigations concernant les campagnes ci-dessus ». ”
Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a reconnu l’existence d' »excès » par le passé, les ministères ayant recours à des cabinets de conseil comme McKinsey, mais il a confirmé que cette habitude était désormais « corrigée ».
Il est à noter que cet acte brûlant dans les couloirs du gouvernement français a commencé en mars dernier suite à la publication d’un rapport d’une commission d’enquête du Sénat condamnant l’influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques françaises.
Les parlementaires ont ensuite révélé que les accords signés entre l’État et ces bureaux d’études avaient « plus que doublé » entre 2018 et 2021, atteignant un record de 1 milliard d’euros l’an dernier.
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