- Imogène James
- Bbc
Un comité du ministère japonais de la Justice a proposé de relever l’âge légal du consentement aux relations sexuelles de 13 à 16 ans.
Cette décision fait partie d’une refonte plus large des lois japonaises sur les crimes sexuels après que les acquittements de plusieurs viols en 2019 ont suscité l’indignation.
La proposition vise également à criminaliser la séduction de mineurs et à élargir la définition du viol.
Cette décision vise également à faire passer le délai de prescription pour les cas de viol de 10 à 15 ans.
Le Japon a actuellement l’âge légal le plus bas pour avoir une relation sexuelle parmi les pays développés et le plus bas parmi les pays du G-7.
L’âge est de 14 ans en Allemagne et en Italie, de 15 ans en Grèce et en France, et de 16 ans au Royaume-Uni et dans de nombreux États américains.
La loi actuelle au Japon signifie que les victimes de viol doivent démontrer que « des violences et des intimidations » ont eu lieu pendant le viol, avec « l’impossibilité de résister » afin d’obtenir une condamnation.
La Commission n’a pas proposé de modifier cette formulation, mais a ajouté d’autres éléments à la définition, notamment l’intoxication, l’étourdissement, la surprise et le contrôle psychologique.
Yosuke Asanuma, un responsable du ministère de la Justice, a déclaré que cela « ne vise pas à rendre plus facile ou plus difficile pour les victimes » d’obtenir un verdict dans une affaire de viol, mais plutôt à rendre les verdicts « plus cohérents ».
La révision des lois sur les crimes sexuels a fait suite à des manifestations à grande échelle en 2019 après une série d’acquittements dans certains cas, dont un dans lequel un homme a été libéré après avoir été accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec sa fille adolescente, bien que le tribunal ait admis que c’était contre sa volonté. Il a ensuite été emprisonné en appel.
Dans une autre affaire, un homme a été acquitté du viol d’une femme qui avait perdu connaissance après avoir bu de l’alcool parce qu’il avait «mal compris» qu’elle avait consenti à des relations sexuelles.
Le gouvernement japonais pourrait ratifier la loi dès l’été prochain. Malgré une éventuelle modification de l’âge du consentement, il y aura toujours une exception pour les relations sexuelles entre personnes de moins de 13 ans dont la différence d’âge est inférieure à cinq ans.
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