Ainsi, la « médecine coloniale » française a pratiqué « le mépris et la discrimination » à l’égard des Marocains pendant la période de « protection ».

Maad Al-Yaqoubi, chercheur spécialisé en histoire contemporaine et intéressé par l’histoire sociale, a conclu son étude intitulée « Maladies et épidémies et moyens d’y faire face… Le Maroc colonial comme modèle », qu’Hespress a publié en cinq épisodes distincts, avec Note que la médecine coloniale française pratiquait une sorte de mépris et de discrimination, car les Français avaient peur du « danger » des Marocains, alors les médecins coloniaux leur conseillaient de rester à l’écart des foules « autochtones » pour éviter d’être infectés par des épidémies.

Al-Yaqoubi a souligné dans le sixième et dernier volet de l’étude que « les médecins de protection ont introduit la vaccination pour prévenir le typhus, et ils ont demandé l’aide des muqaddim, des cheikhs et des makhzaniyah, intervenant dans de nombreux cas violemment et parfois avec un bâton ». redresser les rangs », outre le fait que les Européens ont bénéficié de vaccins de haute qualité, contrairement aux Marocains, qui ont bénéficié de vaccins de mauvaise qualité.

Le chercheur, spécialiste de l’histoire contemporaine et intéressé par l’histoire sociale, a confirmé que les méthodes de lutte contre les maladies et les épidémies sont variées et vont de l’isolement des « personnes » dans des camps en dehors des villes aux opérations de police pour arrêter les immigrés et les flâneurs, en passant par l’incendie des maisons et Ces opérations riches en bagages conduisaient à une sorte de tyrannie sanitaire ; Cela a conduit les Marocains à se méfier de la médecine française, même s’ils bénéficiaient de ses services car, à leurs yeux, ils étaient liés à l’autorité, à ses employés et à ses agents.

Mépris et discrimination

La médecine coloniale française exerçait une sorte de mépris et de discrimination, à tel point que les Français craignaient le « danger » des Marocains. C’est pourquoi les médecins coloniaux conseillaient de rester à l’écart des foules d’« indigènes » pour éviter d’être infectés par des épidémies. Le docteur Mauran écrivait dans ce contexte : « La fièvre typhoïde est une fleur corruptrice qui pousse sur les ruines des civilisations détruites parmi des foules affamées, résignées, ignorantes et inconscientes. »

Lorsque les médecins de « protection » ont introduit la vaccination pour prévenir le typhus, ils ont demandé l’aide des muqaddim, des cheikhs et des « makhzaniyah » et sont souvent intervenus violemment, « et parfois un bâton a été utilisé pour égaliser les rangs. » Certaines infirmières utilisé pour vacciner sans désinfecter la fourchette utilisée.

Le principal souci de la médecine coloniale était de protéger davantage les Européens des maladies que les Marocains, et la preuve du bien-fondé de cette affirmation est qu’elle leur fournissait des vaccins de haute qualité comme le vaccin « Durand », contrairement aux Marocains qui n’étaient approvisionnés qu’en des vaccins de mauvaise qualité, comme le coûteux vaccin « Plan ».

Médecine aux fins de l’invasion coloniale

Pendant la période de colonisation directe, le Maroc a été soumis à divers types de maladies et d’épidémies, notamment la peste, le typhus, la variole, la fièvre des marais et la syphilis… et celles-ci ont été d’une grande gravité et cruauté. Les Marocains ont subi de graves décès et des hémorragies. au point qu’ils sont morts dans les rues des villes et au milieu des calamités du désert et de ses vallées.

La médecine coloniale a joué un rôle central en aidant la France à contrôler le Maroc, comme le reste des colonies, car elle était considérée comme l’un des mécanismes efficaces qui ont contribué à créer un environnement sain et sain pour le mouvement des armées coloniales, en élargissant leur influence et leur influence. contrôler les villages et les districts et créer des conditions propices à l’exploitation coloniale à tous les niveaux.

C’est pourquoi le maréchal Liuti attachait une grande importance aux médecins, car leur travail est l’un des moyens les plus efficaces pour faciliter la pénétration et l’infiltration du « peuple » par les autorités de « protection ». Il a déclaré dans ce contexte au gouvernement français : « Donnez-moi un médecin et je vous fournirai une légion ». Il a ajouté que « ouvrir des ateliers, c’est comme une légion ».

Une tyrannie saine

Il existait de nombreuses méthodes pour lutter contre les maladies et les épidémies, notamment l’isolement des « personnes » dans des camps en dehors des villes, le recours aux opérations de police pour arrêter les immigrants et les flâneurs, et l’incendie des maisons et des bagages, de sorte que ces opérations sont devenues une sorte de « « tyrannie sanitaire ». Cela a conduit les Marocains à se méfier de la médecine française, même s’ils bénéficiaient de ses services car, à leurs yeux, ils étaient liés à l’autorité, à ses employés et à ses agents.

Les autorités sanitaires françaises pratiquaient une forme de discrimination entre Marocains et Européens en matière d’accès aux services de santé. Par exemple, en 1911, les autorités des dortoirs publics créèrent l’hôpital « Lucy » dans la ville de Meknès (aujourd’hui Moulay Ismail) pour accueillir les soldats français blessés lors des premières invasions et commencèrent à offrir des services de traitement à tous les Européens dans la capitale ismailie.

En revanche, une petite « clinique nationale », la Clinique Poulain, a été créée pour recevoir les Marocains. Tandis que les efforts des autorités françaises pour lutter contre certaines maladies et épidémies (par exemple la fièvre des marais) visaient à assainir la région, à piller ses ressources et à obtenir de la main d’œuvre à exploiter dans des projets coloniaux.

Denise Herbert

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