Mardi, le tribunal correctionnel de Constantine (est de l’Algérie) a prononcé par contumace une peine de dix ans de prison contre la militante algéro-française Amira Bouraoui, accusée d’avoir fui la justice vers la France, et de six mois de prison contre le journaliste Mustafa Ben Jama, accusé l’avoir aidée à quitter l’Algérie, rapportent des médias locaux et un représentant de Reporters sans frontières.
Lors du procès qui s’est déroulé il y a une semaine, le parquet a requis dix ans de prison pour Bouraoui et trois ans pour le journaliste Ben Jamaa, qui attend sa libération pour avoir passé plus de six mois en détention provisoire, selon un représentant de Reporters sans Borders a écrit sur la plateforme X (anciennement Twitter).
Selon l’avocat Abdallah Haboul, Amira Bouraoui a été jugée par contumace pour « départ illégal du territoire algérien » vers la Tunisie puis la France.
Malgré l’interdiction de voyager qui lui est imposée, la militante, qui possède également la nationalité française, a quitté l’Algérie le 3 février et est entrée en Tunisie avant d’être arrêtée alors qu’elle tentait de se rendre à Paris via l’aéroport de Tunis.
Au bout de trois jours, le juge a décidé de la libérer et de reporter l’examen de son dossier, mais elle a pu se rendre en France le même jour, malgré les tentatives des autorités tunisiennes de l’expulser vers l’Algérie.
Cela a provoqué la colère de l’Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a convoqué l’ambassadeur de son pays en France « pour consultation » et a qualifié l’incident d' »opération d’évacuation secrète » menée avec l’aide de diplomates et de personnels de sécurité français.
Bouraoui est une gynécologue franco-algérienne de 46 ans. Elle est surtout connue pour sa participation au mouvement « Barakat » contre la candidature du défunt président Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat en 2014 puis a rejoint le « mouvement » populaire. en 2019.
Mustafa Ben Jama, rédacteur en chef du journal « Le Provence », a été arrêté le 8 février sur son lieu de travail à Annaba (Est) et condamné à 20 mois de prison, dont 8 mois effectifs dans le cas de l’Algérien. . Le chercheur canadien Raouf Farrah, qui a reçu la même peine et a quitté la prison.
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