Une étude publiée dans la revue «ScienceRécemment, des chercheurs américains ont rendu compte du succès de leurs chercheurs dans la mise au point d’un robot basé sur l’intelligence artificielle pour débattre avec des personnes qui croient que des théories du complot se propagent sur Internet et les persuader de changer d’avis.
L’étude, publiée jeudi, a été financée par le Massachusetts Institute of Technology en collaboration avec la Fondation John Templeton et a prouvé qu’il est possible d’utiliser l’intelligence artificielle pour peaufiner l’image associée à la propagation de la désinformation afin de pouvoir la combattre.
L’équipe de recherche, dirigée par Thomas Costello, professeur de psychologie à l’Université américaine, a conçu un robot conversationnel, « Chat Bot », en utilisant le logiciel « Chat GPT4 », la dernière version de modélisation linguistique de la société OpenAI basée à San Francisco. Californie du Nord.
Dans une étape ultérieure, ce robot a été formé au dialogue et à la discussion, en utilisant une énorme base de données contenant diverses informations provenant de différents domaines tels que la santé, le changement climatique et les idées politiques extrémistes.
L’étude comprenait un échantillon de plus de deux mille personnes sélectionnées selon les données du National Census Center des États-Unis pour refléter les caractéristiques fondamentales de la société américaine en termes d’origine ethnique, de culture, de groupe d’âge et autres.
Les participants ont répondu à une question sur le contenu des idées et des concepts appelés théories du complot qui contredisent la réalité et auxquels ils croient. Sur la base de ces réponses, le nouveau robot a entamé un dialogue avec toutes les personnes participant à l’étude.
Costello souligne qu’une conversation rapide avec un programme d’entretiens basé sur l’intelligence artificielle peut réduire jusqu’à 20 % la crédibilité des théories du complot. Cette confirmation intervient après une analyse des résultats du dialogue que le robot a eu avec les participants à l’étude et des opinions auxquelles ils sont parvenus à la fin de l’expérience.
Cependant, les scientifiques ont souligné la nécessité de poursuivre des recherches similaires visant à développer des modèles standards d’intelligence artificielle capables de réfuter les théories du complot apparues récemment ou depuis peu de temps et sur lesquelles peu d’informations ont été diffusées. Le succès du robot d’entretien dépend de l’énorme base de données qui lui permet de fournir des preuves concrètes lors de la discussion pour contrer les idées trompeuses et les fausses informations. Cela peut réduire les chances que le robot soit capable de réfuter des idées simples ou celles qui se propagent rapidement après leur apparition.
Cette étude coïncide avec des préoccupations croissantes selon lesquelles l’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée pour produire de faux contenus diffusés pour influencer l’opinion publique. L’intelligence artificielle permet de gérer automatiquement les opérations de désinformation dans les médias, leur donnant ainsi plus de dynamisme et une diffusion plus large.
Le New York Times a noté l’utilisation croissante de robots basés sur l’intelligence artificielle dans les campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux.
Ces robots étaient capables d’interagir avec un grand nombre de personnes en posant des questions et des commentaires et en simulant des réactions humaines dans un court laps de temps.
Les inquiétudes concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle par des pays et des gouvernements dans leurs campagnes de propagande se multiplient également, comme les allégations contre la Russie et l’Iran selon lesquelles ils tenteraient d’influencer les élections américaines, ce qui a suscité de nombreuses controverses politiques aux États-Unis.
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