Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré dimanche que la France pourrait essayer de négocier certaines exemptions de frais et restrictions contenues dans une loi anti-inflationniste américaine, mais que l’Europe doit travailler pour protéger les intérêts économiques du bloc.
Quelques jours plus tard, Le Maire accompagnera le président français Emmanuel Macron en visite officielle aux États-Unis.
Les Européens affirment que le programme de soutien massif du Congrès pour protéger les fabricants américains pourrait porter un coup fatal à leurs industries déjà aux prises avec la flambée des prix de l’énergie causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« La France peut demander des exemptions de certaines redevances et restrictions imposées par le gouvernement américain. Mais la vraie question que nous devons nous poser est : quelle sorte de mondialisation nous attend ? », a déclaré Le Maire à France 3 TV.
Ce n’est pas le premier appel de ce genre lancé par Le Maire ou d’autres responsables français ou européens. En novembre dernier, le ministre a appelé à une « réponse coordonnée, unifiée et forte de l’Union européenne aux alliés américains », ajoutant : « Ce n’est qu’avec détermination que nous pourrons obtenir des résultats ».
Et le Premier ministre Elizabeth Bourne a précédemment averti que la France « ne resterait pas les bras croisés » face au plan d’investissement américain massif contre l’inflation, qui risque de nuire à la concurrence des entreprises.
Le différend a éclaté outre-Atlantique après que le Congrès a adopté en août l’Inflation Reduction Act, une taxe massive qui comprend plusieurs chapitres dont ceux liés à la taxe climatique et aux soins de santé.
Certains dirigeants européens soulignent qu’il est de nature protectionniste.
La guerre commerciale n’est pas une nouveauté dans les relations entre les États-Unis et l’Union européenne, car les deux parties ont dû régler de nombreux différends ces dernières années, notamment l’affrontement entre le géant aéronautique européen « Airbus » et son concurrent américain « Boeing ». « , et ce différend tournait également autour des subventions gouvernementales et de l’imposition de l’administration présidentielle : l’ancien président américain Donald Trump a imposé des droits de douane supplémentaires sur l’acier et l’aluminium.
Ces dernières semaines, des responsables européens ont ouvertement évoqué le risque d’une « guerre commerciale » entre les deux régions alliées. Le Maire a utilisé cette phrase lors de sa visite à Berlin le mois dernier (octobre) et a appelé à éviter une telle guerre, et le chancelier Olaf Scholz a évoqué le danger d’une « grande guerre tarifaire ».
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