Avertissements médicaux et officiels sur la technologie laser pour le sevrage tabagique en France

Bien que le coût de cette technique se situe en moyenne entre 150 et 250 euros (entre 161 et 269 dollars) par séance, les promesses alléchantes d'arrêter de fumer s'accompagnent de plusieurs termes médicaux tels que « cliniques », « thérapeutes » et « traitement ».

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Des publicités attractives sont diffusées sur des sites Internet en France qui promettent d'utiliser un laser pour arrêter de fumer en une seule séance, avec un « taux de réussite de 85 % ». Toutefois, cette technologie n’a pas été prouvée scientifiquement, selon les médecins et les autorités.

Le site Internet des « Centres Laser Anti-Tabagisme » précise que la technique utilisée donne des résultats garantis pendant un an et n'entraîne pas de prise de poids.

Les développeurs de cette technologie confirment que le « laser lumineux » stimule des zones spécifiques de l’oreille externe, entraînant une réduction des envies de nicotine chez les fumeurs.

Cette technique est basée sur la « thérapie auriculaire » dérivée de l'acupuncture.

Daniel Tomat, ancien chef du service de cardiologie de l'hôpital Pitiers-Salpêtrière de Paris, porte-parole de l'Association des fumeurs francophones, a déclaré à l'Agence France-Presse : « Les fumeurs ont de grandes difficultés lorsqu'ils tentent à plusieurs reprises d'arrêter de fumer mais ils n'y parviennent pas. » Reprenez facilement cette habitude.

Bien que le coût de cette technique se situe en moyenne entre 150 et 250 euros (entre 161 et 269 dollars) par séance, les promesses alléchantes d'arrêter de fumer s'accompagnent de plusieurs termes médicaux tels que « cliniques », « thérapeutes » et « traitement ».

La directrice d'un des centres parisiens, Hakima Koné, a déclaré à l'Agence France-Presse : « Mon travail consiste à éliminer le besoin du corps de fumer », et le fumeur doit faire preuve d'un grand enthousiasme car, selon elle, « ce n'est pas la bonne solution ». cas « une sorcière. » Dans le même temps, elle souligne qu'il n'existe aucune autre technique qui produit des résultats aussi positifs, soulignant que la méthode est scientifiquement prouvée.

« Technologie chaude »

Un service du ministère français de la Santé a indiqué à l'AFP qu' »il n'existe aucune étude ni donnée scientifique prouvant l'efficacité de cette technologie ». Le site Internet « Taba Info Service » (rubrique information tabac) confirme que « le laser ne fait pas partie des méthodes efficaces reconnues et éprouvées pour arrêter de fumer ».

Depuis 2007, la Société canadienne du cancer met en garde contre cette technique, promue par des campagnes publicitaires de soutien qui incluent des promesses d'arrêter de fumer, d'alcool et de drogues.

Après 15 ans, la science remet toujours en cause cette technologie, alors que le laser connaît une « popularité » en France grâce à « une publicité généralisée dans les journaux, les magazines, les chaînes de télévision et sur Internet », comme le notent trois spécialistes des maladies pulmonaires et du tabagisme dans Un magazine. article publié. La clinique médicale française Le Courrier Désadéxion a souligné le manque d'études sérieuses aboutissant à des résultats confirmés.

Si la plupart des fumeurs peuvent arrêter de fumer sans aide, les substituts nicotiniques (autocollants, chewing-gum…), ainsi que certains médicaments et traitements psychologiques, représentent des « méthodes éprouvées » pour ceux qui ont besoin d'aide, selon Thomas.

Le spécialiste explique qu'après la séance de laser, le fumeur peut perdre l'envie de fumer, notamment parce que le placebo a eu un effet significatif sur la personne.

« Effet placebo »

Bien que les bénéfices des méthodes non approuvées n'aient pas été prouvés, leur utilisation n'a pas été interrompue en raison du « possible effet placebo » qui en résulterait, à moins qu'il ne soit prouvé qu'elles ne nuisent pas à la santé, affirme l'Autorité suprême indépendante de santé publique.

Les experts s’accordent à dire que la volonté humaine reste la clé de la solution. Nicole Sauvagon-Papillon, anesthésiste à la retraite qui pratiquait la thérapie auriculaire, raconte à l'AFP : « J'ai réalisé des séances pour des patients qui manquaient de motivation, ce qui entraînait de mauvais résultats puisqu'ils se remettaient immédiatement à fumer après avoir quitté les réunions. »

En plus des autres variables liées à l’introduction de la technologie laser, toute personne souhaitant arrêter de fumer adoptera un meilleur mode de vie (exercice, alimentation saine, etc.) qui l’aidera à atteindre son objectif. Il est donc difficile de déterminer le ou les facteurs responsables de son arrêt du tabac.

Thomas déclare : « Bien que ces méthodes ne nuisent pas à la santé du fumeur et aident parfois les fumeurs qui souhaitent abandonner cette habitude, la principale critique de ces centres est qu'ils qualifient la technologie de solution magique avec un taux de réussite de 85 %, ce qui est une idée peu fiable.

Sources supplémentaires • AP

Félix Germain

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