« Bilatérales » ou « Relations d’intérêt » ? Étudiez au-delà des descriptions

Quand mon père était professeur de français, il mettait constamment en garde contre l’utilisation de l’expression « toujours », qui, en plus d’être trop routinière, n’enracine pas l’événement raconté dans un laps de temps précis. Mais il y a des moments où cette expression nous aide. si vous parliez de la France et de l’Allemagne et de leur partenariat, une utilisation de l’expression que je trouve moins routinière car elle permet un « grossissement de l’objectif » sur une période qui l’étire et le façonne considérablement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale passe par un concurrence entre deux conceptions différentes de l’échange économique et de la stratégie de défense.
Commençons par l’économie, un sujet traité ici en France par le journaliste Guillaume Duval dans son livre Made in German : Le modèle allemand derrière les mythes. Dans ce livre, Duval pointe un problème fondamental, à savoir que le succès économique de l’Allemagne ne dépend pas de la politique économique de « l’État allemand », non pas grâce à Merkel ou Schröder, mais à un chancelier fédéral tout court, mais à ce qu’il appelle la « Communauté allemande ». .

Privilégier les intérêts aux associations selon une approche basée sur le concept d’indépendance, qui distingue intérêt et dépendance, est une bonne application allemande de l’adage selon lequel il ne faut pas « mettre tous les œufs dans le même panier ».

Le concept est intéressant car le journaliste identifie les caractéristiques d’un « esprit » ou d’un « état d’esprit » allemand et le lecteur comprend vite qu’elles s’enracinent dans une « éthique » protestante dans laquelle la liberté d’initiative est économiquement supérieure à toute autre valeur. Quelqu’un pourrait dire que c’est tout simplement libéral, mais la question est plus compliquée parce qu’ici on ne parle pas de petites ou moyennes entreprises, mais même de grandes, ou plutôt on ne parle pas isolément du schéma qu’elles ont fait en Allemagne a , qui est un schéma entièrement différent de la logique.
La logique française remonte à une caractéristique qui remonte à après la Révolution française, lorsque le législateur et le juriste français ont adopté la loi Le Chapelier, qui a interdit les organisations syndicales principalement destinées aux professionnels. Bien sûr, la situation va évoluer et la France connaîtra une autre réalité qui nous touche tous dans la nature des revendications portées dans les conflits sociaux et l’Allemagne maintiendra une nature de contrôle et de production « division, division » caractérisée par la fixation d’un salaire minimum au sein de chaque département. L’attachement à l’éthos protestant, étroitement lié à cet « esprit germanique », affecte directement la production et les échanges commerciaux du pays, privilégiant les intérêts sur les associations dans une logique d’indépendance distinguant intérêt et dépendance. D’où une application allemande appropriée du dicton « ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier ».
Les chiffres de 2022 confirment toujours que la France est le premier partenaire commercial de l’Allemagne et que le volume des exportations allemandes vers la France s’élève à 106 milliards d’euros, tandis que l’Allemagne continue et continue de créer des emplois en France, répartis entre les activités commerciales, l’ingénierie, la logistique et la fabrication. matériaux. C’est l’une des raisons qui nous aidera à ne pas nous méprendre lorsque nous notons que l’Allemagne a participé à l’achat de 35 avions de chasse F-35 à la société américaine Lockheed Martin, des avions dotés d’une capacité d’attaque nucléaire comme les Français n’en avaient pas. pour repousser les avions de chasse. Quand on parle de ces 200 milliards d’euros pour soutenir les entreprises et les familles pour empêcher la hausse du prix du gaz, il ne faut pas oublier que la France a fait de même, avec un tout petit montant par rapport à l’Allemagne, ce qui est vrai car le poids économique allemand est différent de celui Poids économique français, mais il l’a fait. De même que l’Allemagne n’a pas utilisé le terme « das Duo » pour décrire les relations franco-allemandes, je ne l’utiliserai pas non plus car certaines analyses nous montrent clairement que « convergence », au sens de convergence d’intérêts, est le mot le plus approprié car c’est Décrire la tendance allemande, une tendance que l’histoire a consacrée à travers trois phases lorsqu’il est venu à l’Allemagne d’une part s’affirmant sur la carte de l’Atlantique après la Seconde Guerre mondiale et d’autre part après la chute du mur de Berlin un équilibre sain entre eux a créé une défense stratégique et l’intégration économique, puis ont essayé, dans le contexte de la crise actuelle, également prévisible dans l’avenir en raison de l’accent mis sur l’autonomie commerciale et de défense comme critère d’une paix durable, de donner pour l’instant la priorité aux intérêts nationaux. Aucun problème avec ça.
Chercheur universitaire et médiatique français

Édith Desjardins

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