21 novembre 2023–|Dernière mise à jour : 21 novembre 202320h37 (heure de La Mecque)
Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a averti mardi que le bloc était confronté à une hostilité croissante de la part du monde islamique et au-delà en raison d’allégations de partialité contre Israël et de deux poids, deux mesures concernant la guerre à Gaza, ce qui pourrait nuire à sa réputation.
Borrell a déclaré que l’Union européenne doit faire preuve de plus de compassion pour les pertes subies par les civils palestiniens dans la guerre israélienne.
Il a ajouté que cela pourrait être réalisé grâce à des appels plus forts à l’aide à Gaza et en renouvelant les efforts pour établir un État palestinien dans le cadre de la solution à deux États.
L’Union européenne a été accusée de partialité par les pays arabes parce qu’elle n’a pas traité la guerre d’Israël contre Gaza avec les mêmes normes qu’elle a appliquées à la guerre de la Russie en Ukraine et n’a pas condamné la guerre d’Israël de la même manière qu’elle a condamné la guerre condamnée par la Russie.
Borrell a répondu à ces critiques en affirmant que les vies humaines ont la même valeur partout et que l’Union européenne avait appelé à l’unanimité à des cessez-le-feu humanitaires immédiats pour fournir une aide aux Palestiniens de Gaza et avait quadruplé son aide humanitaire à la bande de Gaza.
Les déclarations de Borrell interviennent après une tournée de cinq jours au Moyen-Orient, au cours de laquelle il s’est rendu en Israël, en Cisjordanie, en Jordanie, à Bahreïn et au Qatar.
Inquiétudes concernant l’Ukraine
Borrell s’est dit préoccupé par le fait que l’amertume des pays arabes pourrait saper le soutien diplomatique à l’Ukraine et affaiblir la capacité de l’Union européenne à insister sur les dispositions relatives aux droits de l’homme dans les accords internationaux.
Il a confirmé avoir reçu des messages de ministres disant qu’ils ne soutiendraient pas l’Ukraine lors du prochain vote aux Nations Unies, ajoutant que l’hostilité envers les Européens augmenterait si les choses continuaient ainsi pendant quelques semaines.
Le 2 octobre, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont engagés à continuer de soutenir l’Ukraine lors de ce qui a été décrit comme une réunion historique à Kiev, la capitale ukrainienne, la première du genre organisée en dehors de l’UE.
Variations européennes
L’Union européenne a chargé Borrell de formuler des positions communes entre ses États membres, mais le bloc a du mal à adopter une position unifiée, hormis la condamnation de l’opération du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) du 7 octobre.
Les efforts de l’Union européenne se sont largement limités à soutenir le droit d’Israël à se défendre dans le cadre du droit international et à appeler à des cessez-le-feu humanitaires, qui ont été rejetés par certains pays européens comme l’Allemagne et l’Autriche.
Borrell a annoncé le mois dernier que certaines des actions d’Israël contredisaient le droit international, alarmant les pays de l’Union européenne.
Il convient de noter que les ministres de certains pays européens, comme la Belgique, considèrent Israël comme un État occupant, tandis que d’autres pays, comme la France, considèrent Israël comme un droit à l’existence.
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