Dakar – (Reuters)
La junte militaire du Burkina Faso a annoncé dans un communiqué avoir suspendu le magazine d’information français Jeune Afrique pour avoir publié de faux articles mettant en lumière les tensions et le mécontentement au sein des forces armées du pays.
La suspension du magazine représente la dernière escalade dans la répression contre les médias français depuis que ce pays d’Afrique de l’Ouest est tombé sous régime militaire l’année dernière.
Dans son communiqué, le conseil accuse le magazine de discréditer les forces armées et de manipuler l’information pour « semer le chaos », après avoir publié deux articles au cours des quatre derniers jours.
Le magazine estime que cette interdiction constitue une nouvelle atteinte à la liberté d’information au Burkina Faso.
Le magazine ajoute mardi dans un communiqué : « Cette décision… contribue encore davantage à faire de la région, et du Burkina Faso en particulier, une région en manque d’information », ajoutant que la direction et la rédaction espèrent que le gouvernement cessera de revenir sur cette décision.
Les relations entre le Burkina Faso et la France, son ancienne puissance coloniale, sont tendues depuis que la frustration suscitée par l’insécurité croissante liée à la propagation des terroristes a conduit à deux coups d’État militaires l’année dernière.
Ces tensions ont donné lieu à des ordres d’expulsion du Burkina Faso des diplomates, dont l’ambassadeur de France, et ont suscité de vives réactions de la part des médias étrangers.
La junte a déjà cessé de diffuser Radio France Internationale et la chaîne européenne France 24, financée par l’État, affirmant qu’elles donnaient la parole aux terroristes menant une insurrection dans la région sub-saharienne du Sahel. Les deux médias ont démenti ces allégations.
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