Baisser la température des bâtiments d’un degré Celsius permet de réduire la consommation de gaz de 5 à 6 %. Clé de voûte / Hauke ​​​​Christian Dittrich

La menace de pénurie énergétique n’exclut pas l’un des pays les plus riches du monde : la Suisse, fortement dépendante de l’étranger, tente de sécuriser ses besoins.

Ce contenu a été publié le 09 septembre 2022 – 09:00, 09 septembre 2022 – 09:00

Journaliste du canton du Tessin basé à Berne. Je traite des questions scientifiques et sociales dans des reportages, des articles, des entretiens et des analyses. Je m’intéresse aux questions climatiques, énergétiques et environnementales ainsi qu’à tout ce qui touche à la migration, à l’aide au développement et aux droits de l’homme en général.

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Cet article apporte des réponses à des questions centrales sur l’approvisionnement en électricité, la dépendance de la Suisse au gaz russe et les mesures hivernales à prévoir.

La Suisse est-elle autosuffisante en énergie ?

La production d’électricité nationale ne satisfait qu’environ 25 % de la demande, et les 75 % restants sont importés sous forme de pétrole brut et de produits tels que le pétrole, le gaz et les dérivés du charbon.

Comparée à d’autres pays européens, la Suisse est l’un des pays les moins autosuffisants en énergie, comme le montre le graphique suivant :

Contenu externe D’où vient l’électricité que la Suisse utilise ?

Les 682 centrales hydroélectriques du pays fournissent plus de la moitié de l’électricité consommée en Suisse (61,5% en 2021), le reste provient de quatre centrales nucléaires (28,9%) et de centrales thermiques conventionnelles (3,6%). ) Il provient de sources renouvelables telles que le soleil et le vent (6%).

Pendant les mois d’été, la Suisse produit plus qu’elle ne consomme, mais en hiver, lorsque la production hydroélectrique est plus faible, elle importe de l’électricité des pays voisins, France et Allemagne en tête.

Quelle est l’importance du gaz russe pour la Suisse?

La Suisse ne dispose pas de gisements gaziers exploitables et est donc entièrement dépendante des importations, le gaz représentant environ 15 % de la consommation énergétique nationale (22 % dans l’Union européenne), dont environ la moitié provient de Russie.

La Suisse utilise le méthane principalement pour produire de l’énergie thermique et couvre environ un ménage sur cinq en hiver.

CONTENU EXTERNE Pourquoi parler de la possibilité d’un manque d’énergie en hiver ?

En ce qui concerne l’électricité, cependant, la possibilité de pénuries hivernales n’est pas nouvelle car la Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne et après l’échec de l’accord-cadre avec BruxellesLien externe, on craint que l’Union européenne n’interrompe l’approvisionnement en électricité si elle commencent à disparaître.

Les craintes de pénurie d’énergie augmentent cette année, en raison des prix élevés de l’énergie en généralLien externe, de l’arrêt forcé d’environ la moitié des réacteurs nucléaires en France qui alimentent la Suisse en électricité pendant l’hiver, de la sécheresse persistante et du manque de réserves d’eau dans de nombreux Certaines parties du monde, des centrales hydroélectriques en raison des faibles niveaux d’eau dans les rivières, du manque de neige dans les montagnes et du manque de pluie.

En outre, la baisse des approvisionnements en gaz russe vers l’Europe pourrait avoir un impact indirect sur la production d’électricité en Suisse, car des pays comme l’Allemagne pourraient limiter l’exportation d’électricité à partir de centrales électriques au gaz.

L’article suivant met en lumière les inquiétudes concernant les pénuries d’électricité et les pannes d’électricité en Suisse :

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Ce contenu a été publié le 5 août 2022 5 août 2022 Compte tenu de l’approvisionnement fluctuant en énergies renouvelables et de la consommation d’électricité en constante augmentation, comment la Suisse peut-elle éviter les pannes ?

Quant au gaz, la crainte des pénuries est directement liée à la guerre en Ukraine : la Suisse, comme je l’ai dit, n’a pas d’installations de stockage de gaz dédiées, elle est complètement dépendante des importations, et toute pénurie en Europe affectera la Suisse.

>> Lire : « L’Europe aura du mal à se passer du gaz russe l’hiver prochain. »

La Suisse a-t-elle vraiment peur des pannes d’électricité et de gaz ?

Les avis divergent : Werner Lugenbull, chef de la Commission fédérale de l’électricité, n’exclut pas une coupure de courant de plusieurs heures et conseille aux habitants d’acheter des bougies et du bois de chauffageLien externe, tandis que le ministre suisse de l’Economie Guy Parmoulan se calme en lui disant « ne pas s’alarmer ». Ce qui est certain, c’est que la quantité d’électricité disponible en Suisse cet hiver sera plus faible que par le passé et dépendra fortement de la production nucléaire en France, de l’approvisionnement en gaz russe et des conditions climatiques.

Leonor Helge de la Fondation suisse de l’énergie n’est pas inquiète, déclarant à SWI swissinfo.ch: « Il peut y avoir des moments où il sera difficile d’assurer un approvisionnement à 100% dans tout le pays, mais je ne crains pas qu’il y ait un impact aura sur la vie quotidienne. » a-t-elle déclaré à SWI swissinfo.ch, ajoutant: « Tout dépend de ce qui se passera en Europe et en termes de gaz. »

Alors que les familles en Suisse attendent les jours à venir, elles ont commencé à prendre des précautions car les ventes de groupes électrogènes et d’alimentation de secours ont bondi, comme en témoigne notre articleLien externe.

Quelles solutions le gouvernement a-t-il pour éviter les pénuries d’énergie en hiver ?

Le gouvernement fédéral a lancé un programme de stockage de gaz dans les pays voisins et s’est fixé un objectif volontaire d’économies de 15% pour l’hiver, similaire à l’Union européenne, et a notamment appelé les entreprises et les familles à abaisser la température dans les bâtiments contre cette contexte Une réduction d’un degré Celsius est possible, une économie de 5 à 6 % sur le gaz, et l’utilisation volontaire du diesel au lieu du méthane dans les centrales de cogénération bi-combustible permettrait encore plus d’économies.

En cas de pénurie de gaz, l’État peut édicter des restrictions et interdictions de certains usages, ainsi qu’abaisser la température ambiante (à 19°C) et la température de l’eau (à 60°C), notamment dans les lieux de travail et, si nécessaire, La question peut conduire progressivement à l’application du système des quotas, qui touchera tous les consommateurs, à l’exception des clients protégés ou des logements et des services sociaux de base tels que les hôpitaux et les maisons de repos. Le 31 août, deux mémorandums à cet effet ont été envoyés aux autorités et départements concernés pour examen et commentaires.

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Et qu’en est-il de l’électricité ?

S’agissant de l’électricité, le gouvernement entend prévoir une réserve hydroélectrique pour pallier les difficultés qui pourraient survenir à la fin de la saison hivernale, sans exclure la possibilité d’utiliser des centrales au fioulLien externe.

Comme pour le gaz, la Suisse s’efforce de réduire volontairement sa consommation d’électricité. Le 31 août, dans le cadre d’une campagne d’information auprès des citoyens et des entreprises, le gouvernement fédéral a présenté une liste de conseils pour économiser facilement l’électricité, le gaz, le mazout et d’autres sources d’énergie. « L’énergie est rare, nous ne devons pas la gaspiller, et chacun peut contribuer à ce qu’elle soit suffisante pour tout le monde », a déclaré Simonetta Sommaruga, ministre de l’Environnement, des Transports, de l’Énergie et des Communications.

Selon le programme fédéral SuisseÉnergieLien externe, le potentiel d’économie est énorme et avec un petit effort, comme éteindre le téléviseur au lieu de le laisser en mode veille, jusqu’à 50% d’électricité peuvent être économisés dans chaque ménage, et aussi dans le troisième secteur qui consomme le plus d’électricité en Suisse. Un énorme potentiel d’économiesLien externe Les bureaux et commerces peuvent facilement réduire d’un tiers leur consommation en éliminant le gaspillage, notamment sur l’éclairage, le chauffage et les ventilateurs.

Et il n’est pas exclu que le système des quotas fonctionne dans le pire des cas, puisque l’électricité est même parfois coupée à la maison.

À plus long terme, le gouvernement étudie la possibilité d’augmenter la production nationale d’électricité à partir de sources renouvelables, notamment grâce aux cellules photovoltaïques, mais l’avenir de l’approvisionnement en électricité du pays est encore un chapitre non écrit et un comité composé de politiciens et d’hommes d’affaires de droite a vient d’ouvrir un Initiative populaire a annoncé appelant à la levée de l’interdiction de construire des centrales nucléaires en Suisse.

Comment les autres pays se préparent-ils ?

Contrairement à la Suisse, certains pays européens ont déjà annoncé des restrictions et des interdictions pour réduire la consommation de gaz et d’électricité, Allemagne Il a l’intention d’interdire l’éclairage extérieur des bâtiments et monuments historiques, d’interdire le chauffage des piscines et d’interdire la température dans les bâtiments publics non résidentiels au-dessus de 19 degrés Celsius.

tout en étant imposé Espagne Les magasins doivent éteindre les lumières la nuit et elles sont interdites France Cependant, les enseignes au néon, qui préparent en même temps l’attribution de l’électricité aux entreprises, ne sont pas émises par celles-ci Italie Pas encore de décision définitive (et cela relèvera des responsabilités du nouveau gouvernement après les élections du 25 septembre). Les restrictions de chauffage, l’éclairage public la nuit et les fermetures anticipées de magasins ne sont pas hors de question.

Quelles mesures faut-il prendre pour réduire la consommation d’énergie en hiver ?

Si vous habitez en Suisse ou en Europe, que pensez-vous qu’il faille faire cet hiver pour économiser de l’énergie ? Comment votre entourage perçoit-il les méthodes de compensation de la pénurie d’énergie ? Avez-vous pensé à rationaliser vos consommations et celles de gaz et d’électricité de votre famille ?

Le gouvernement suisse s’efforce d’assurer l’approvisionnement énergétique du pays pour l’hiver prochain et demande aux habitants de prendre des mesures volontaires pour réduire leur consommation d’électricité et de gaz, par exemple en abaissant la température de chauffage.

Pensez-vous que cette situation peut avoir un impact positif sur nous en tant que citoyens ? Et si vous ne vivez pas en Europe, vous avez probablement des idées d’économie d’énergie dans votre région, faites-le nous savoir !

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Quelles mesures faut-il prendre pour réduire la consommation d’énergie en hiver ?

Quelles mesures prendre pour économiser l’énergie en Suisse et en Europe l’hiver prochain ? Comment comptez-vous réduire votre consommation de gaz et d’électricité ?

Traduction : Atef Alyan

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