Condamnation internationale de la France à Genève pour son usage excessif de la force contre des manifestants

Rue 20Rabat

Des experts de l’ONU ont exprimé jeudi leur inquiétude face à l’usage excessif de la force lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites et les plans massifs de mise en commun en France.

Dans une déclaration publiée sur le site du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ces experts ont évoqué « un manque de retenue dans l’usage de la force contre les membres de la société civile qui exigent pacifiquement leur participation aux processus de prise de décision concernant leur avenir » .

Le communiqué indique que cette pratique vise les manifestants qui exigent « l’accès aux ressources naturelles, la protection des droits de l’homme, la dignité et l’égalité » et qu’elle est « non seulement antidémocratique mais aussi profondément troublante pour l’État de droit ».

Les experts de l’ONU ont réitéré leur appel à la France pour qu’elle « respecte ses obligations internationales de permettre et de protéger les manifestations pacifiques » et de promouvoir la liberté d’association, notamment en prenant les mesures nécessaires et en traduisant en justice les auteurs de telles manifestations.

Ce groupe de sept experts a soulevé des préoccupations similaires auprès du gouvernement français lors des rassemblements des « gilets jaunes » en 2019.

Ils ont appelé les autorités à procéder à un examen complet de leurs politiques et pratiques en matière de sécurité afin de donner aux manifestants la possibilité d’exprimer leurs préoccupations et de faciliter la résolution pacifique des conflits sociaux.

Depuis le début de l’année, des milliers de personnes ont manifesté dans différentes villes françaises pour dénoncer les propositions gouvernementales de réforme des retraites et de gestion de l’eau face à l’urgence climatique.

« La police aurait dispersé la foule avec des gaz lacrymogènes et des bombes en caoutchouc, des munitions uniques à la France en tant que pays européen, utilisées dans les opérations de maintien de l’ordre », ont déclaré les experts.

Ils ont souligné que la répression menée par les forces de sécurité a fait des dizaines de blessés parmi lesquels des manifestants, des journalistes, des élus et des passants, et a notamment stoppé les actions du bataillon Brav. M », qui aurait menacé et frappé des manifestants.

En outre, les experts ont évoqué des « informations inquiétantes » sur l’utilisation d’une « rhétorique qui criminalise les droits de l’homme et les écologistes » par le gouvernement.

Le communiqué poursuit en indiquant que l’affaire est liée à « une tendance à stigmatiser et à criminaliser les individus et les organisations de la société civile engagés dans la défense des droits de l’homme et de l’environnement », ce qui « aggrave l’usage répété d’une force excessive à leur encontre ». justifier ».

« Le droit de réunion pacifique est un droit fondamental qui est la pierre angulaire des systèmes de gouvernement participatifs fondés sur la démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit et le pluralisme », ont déclaré les experts.

Ils ont également rappelé à la France que toute stratégie policière « doit respecter les principes de nécessité et de proportionnalité pour permettre des rassemblements pacifiques et protéger les droits fondamentaux des participants, y compris leur droit à la vie et leur intégrité physique et psychologique ».

La déclaration a été signée par sept rapporteurs spéciaux des Nations Unies au nom du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Édith Desjardins

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