De la part d’un coureur algérien… visite du plus grand camp français pour sécuriser les JO | politique

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Paris- Après seulement 65 jours de travaux, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a inauguré le mois dernier le camp du caporal Alain Mimoun dans le parc de Ruilly, dans le 12e arrondissement de Paris, en préparation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Avec la mobilisation de 18 000 militaires en Ile-de-France ; Afin de sécuriser les sites des XVes Jeux Olympiques à Paris, y compris les 10 000 gardes qui patrouillent, les problèmes logistiques ont constitué l’un des plus grands défis pour les organisateurs, car il était nécessaire de prévoir une zone permettant le stationnement des forces de sécurité à proximité du site. les sites permettraient le déroulement des compétitions sportives et se trouvaient à moins de 30 minutes.

Le camp est le plus grand bâtiment militaire construit en France depuis la Seconde Guerre mondiale, couvrant 30 000 mètres carrés, soit deux fois la taille du plus grand camp d’opérations extérieures de l’armée française.

Un bref aperçu d’Alain Mimoun et de sa photo dans la base militaire (Al Jazeera)

Défenseur de la guerre et du sport

Ali Ould Kacha Mimoun, dit Alain Mimoun, est né dans le village de Medre en Algérie en janvier 1921 pendant la période coloniale française. A l’âge de 18 ans, il s’engage dans l’armée française et participe à la campagne alliée en Tunisie contre la Légion africaine allemande de novembre 1942 à mai 1943.

En 1943, Mimoun devient un héros de la guerre d’Afrique du Nord et la même année, il rejoint la campagne d’Italie avec le grade de caporal. Le 28 janvier 1944, il fut grièvement blessé lors de la bataille de Monte Cassino et survécut miraculeusement à l’amputation. Malgré sa blessure, il participe avec son bataillon au débarquement allié en Provence dans le sud de la France le 15 août 1944 et obtient la Croix de Guerre.

Il débute alors sa carrière sportive et devient le premier Français à remporter le marathon olympique. Il a remporté le championnat de France à 32 reprises et a remporté trois médailles aux Jeux Olympiques de 1948, 1952 et 1956. Dans l’armée française, il est toujours considéré comme un combattant français libre et un héros de l’ombre.

Maimon est connu pour décrire ses courses olympiques lorsqu’il a déclaré : « Je regarde ma carrière comme un château : ma médaille d’argent à Londres est la fondation, les deux à Helsinki sont les murs et la médaille à Melbourne lui donne la touche finale.  » Toit. »

Il a continué à courir jusqu’à la fin de sa vie, notamment au parc de Tremblay près de sa résidence de Champigny-sur-Marne, jusqu’à son décès le 27 juin 2013 à l’âge de 92 ans.

Vues générales de la base militaire Alain Maimon, construite spécifiquement pour sécuriser les JO de Paris
Une vue générale de la base militaire Alain Maimon au centre de Paris (Al Jazeera)

Compétences de camp

Le camp Alain Maimon abrite 4 500 soldats répartis en rangées de dortoirs gris et noirs, chacun comprenant 12 à 18 lits et armoires.

Cette zone de sécurité comprend des zones désignées pour l’exercice, des consoles et des salles de relaxation. Les installations sont complétées par un service de restauration capable de servir 2 500 repas tout au long de la journée.

Le commissaire des forces armées Malek Lartout, responsable des questions logistiques liées à la construction du site, a déclaré à Al Jazeera Net : « Le véritable défi était de construire cet immense site en seulement 65 jours, étant donné sa superficie et sa capacité dépassent la superficie de Gao. « Camp au Mali qui abritait deux mille soldats », explique-t-il, la nature du terrain plat, relié aux réseaux d’eau et d’électricité, a contribué au choix du site du camp.

Ce camp est un élément essentiel du dispositif de sécurité des Jeux Olympiques de Paris 2024 pour assurer la protection des athlètes et des spectateurs. L’emplacement de l’entrepôt est stratégiquement important car il permet une réponse maximale en cas d’urgence.

Des patrouilles antiterroristes parcourent les rues de la capitale et les unités ont également participé au déminage du village olympique et à la sécurisation du parking des bateaux de la cérémonie d’ouverture en juillet dernier.

Vues générales de la base militaire Alain Maimon, construite spécifiquement pour sécuriser les JO de Paris
La base militaire abrite 4 500 soldats (Al Jazeera)

Un travail intense

Le commandant Benoit du 8e Régiment de parachutistes de marine basé à Castres estime que les conditions de vie permettent aux militaires de se sentir à l’aise lors de leurs patrouilles dans la capitale et qualifie le rythme de travail d' »intense » en raison des efforts de sécurisation des Parisiens ou des touristes. qui est venu voir les Jeux olympiques.

Concernant les défis auxquels sont confrontés les soldats, Benoît, s’adressant à Al Jazeera Net, a expliqué qu’ils résident dans la capacité d’être attentifs et de faire face à toute menace, notamment la menace terroriste, tout en soulignant la nécessité de savoir comment se coordonner face à la menace. forces de sécurité intérieure, forces de police et gendarmerie.

Le sergent Adrian du même régiment a, à son tour, qualifié l’infrastructure du camp d’« extraordinaire » dans une interview avec Al Jazeera Net, soulignant que les heures de travail et les patrouilles étaient raisonnables, les soldats parcourant environ 20 kilomètres transportant du matériel d’une valeur de 20 kilogrammes par personne. jour.

Édith Desjardins

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