Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté samedi en Grande-Bretagne et en France pour soutenir les Palestiniens et exiger un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Les manifestations ont été organisées en France à l’initiative du Rassemblement national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

A Paris, un cortège de milliers de manifestants est parti sous la pluie derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Arrêtez le massacre à Gaza et en Cisjordanie, cessez-le-feu immédiat », a rapporté l’Agence France-Presse.

Bertrand Heilbrun, président de l’Association française de solidarité avec la Palestine, a déclaré à la presse : « C’est une phase dangereuse pour nos amis palestiniens », a parlé de « souffrances indescriptibles pour le peuple palestinien » et a appelé à « la fin des bombardements » et « la levée du siège de Gaza.

Le militant a également critiqué la « position floue » du gouvernement français sur la question palestinienne, « ce qui est une honte pour notre pays ».

« La France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour faire taire les armes », a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, le plus grand syndicat du pays.

A Marseille (sud-est), des centaines de personnes se sont rassemblées près du vieux port. Un correspondant de l’Agence France-Presse a rapporté que chacun a observé une minute de silence pour pleurer les âmes des victimes palestiniennes.

A Toulouse (sud-ouest), selon la police, 1.200 personnes ont participé à une marche matinale, selon la CGT elles étaient 4.000.

« Illogique »

A Londres, de nombreux rassemblements ont été organisés à la place de la grande marche organisée les cinq samedis précédents.

Dans le nord de la capitale britannique, des centaines de personnes ont manifesté près du bureau du chef de l’opposition travailliste Keir Starmer, critiqué pour son refus d’appeler à un cessez-le-feu.

Comme le Premier ministre Rishi Sunak, il appelle à des cessez-le-feu pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.

Le manifestant Aziz a refusé de donner son nom complet : « Nous sommes ici pour faire pression sur le gouvernement et sur Keir Starmer, en tant que chef du Parti travailliste, pour faire pression sur le gouvernement israélien afin qu’il arrête de tirer. »

Le jeune homme de 26 ans, d’origine jordanienne, ajoute : « Le cessez-le-feu fait qu’il y a quatre heures sans massacres puis vingt heures par jour de massacres. C’est illogique. »

Nicoletta (36 ans), qui travaille dans le secteur de la santé, a brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire « Bombarder un hôpital est un crime » et a appelé à un « cessez-le-feu », à des « négociations de paix » et à « la fin de l’occupation ». .»

D’autres manifestations ont également été organisées dans plusieurs villes britanniques.

Selon la police métropolitaine britannique, environ 300 000 personnes ont manifesté samedi dernier à Londres, lors de la plus grande manifestation organisée dans la capitale britannique depuis le 7 octobre.

Depuis, la police londonienne a dénombré l’arrestation de 386 personnes en lien avec le conflit, dont 253 personnes en lien avec les manifestations.

Les attaques sans précédent du Hamas du 7 octobre ont tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, selon les autorités israéliennes.

Le bombardement de la bande de Gaza en réponse a tué 12 300 personnes, pour la plupart des civils, selon un nouveau décompte du ministère de la Santé du Hamas samedi.