De vives divisions secouent la France… et l’extrême droite est en position de force

Ciotti refuse de céder son poste… et l’OTAN est convaincue que Paris restera un allié important

Le séisme provoqué par la dissolution de l’Assemblée nationale française continue de provoquer des secousses qui pourraient affecter la direction diplomatique du pays, à 17 jours des élections législatives anticipées, au moment où Eric Ciotti, leader du Parti Républicain, refuse de quitter le pays. sa position, même si son camp s’est distancié de lui, en raison de sa proposition de s’allier au Rassemblement National (extrême droite), tandis que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, s’est dit hier jeudi convaincu que la France était un pays « fort ». et important », quel que soit son prochain gouvernement.

Après sa défaite aux élections européennes de dimanche, le camp du président Emmanuel Macron tente de présenter les élections des 30 juin et 7 juillet comme un « choix de société » entre le bloc progressiste qu’il représentera et les « extrémistes » de la gauche présentée et La droite « alimente la division », a déclaré hier jeudi le Premier ministre Gabriel Attal.

Depuis la victoire électorale du Rassemblement National, arrivé en tête avec 31,3% des voix, et la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, le processus de restructuration politique en France s’est accéléré, aboutissant parfois au chaos.

Il y avait de grandes divisions au sein de l’opposition de droite. Eric Ciotti, dont le camp s’est distancié de lui parce qu’il proposait une alliance inédite avec le Rassemblement national (extrême droite), a été évincé de la présidence du principal parti conservateur français, le Parti républicain, mais refuse de quitter ses fonctions.

Mercredi, il est même allé jusqu’à fermer le siège du parti pour empêcher l’arrivée de rebelles cherchant à l’isoler, et hier, jeudi, il s’y est rendu pour signaler qu’il refusait de déposer les armes. « Je sais que j’ai la confiance des militants », a-t-il annoncé sur C News.

La crise a également chassé le petit parti d’extrême droite Reconquista, qui a quand même réussi à envoyer dimanche ses premiers députés à Strasbourg. Son fondateur Eric Zemmour, condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, a expulsé la leader de la Liste européenne Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, après avoir appelé à voter en faveur du Rassemblement national rival.

Au-delà de ces divergences, la gauche française a réalisé un exploit en formant une alliance pour les élections législatives quelques jours après sa scission aux élections européennes. Il y a encore un accord sur un leader consensuel.

Les quatre principaux partis de gauche – France Fière, le Parti Socialiste, les Verts et le Parti Communiste – ont convenu de diviser les 577 circonscriptions électorales et de se réunir sous la bannière du « Front Populaire », un nom basé sur celui formé en France. Alliance remonte à 1936 et était surtout connue pour avoir introduit les premiers congés payés dans le pays.

Toutefois, des divergences fondamentales subsistent et la question de l’identité du prochain Premier ministre en cas de victoire de la gauche le 7 juillet au soir reste sans réponse.

L’ancien candidat à la présidentielle et leader du parti La France fière Jean-Luc Mélenchon s’est dit « capable » de diriger le gouvernement, mais sa personnalité qui divise est loin de faire l’unanimité, notamment au vu de ses déclarations ambiguës sur l’antisémitisme depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. .

En effet, le parti La France fière, tout comme le Parti républicain, en tête dans les sondages, appelle à des changements profonds dans la diplomatie française.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est dit hier jeudi convaincu que la France resterait un allié « fort et important », quel que soit son prochain gouvernement. Il a ajouté à Bruxelles : « J’espère que la France restera un allié fort et important à l’avenir. » « L’expérience montre que les alliés de l’OTAN ont toujours réussi à rester unis, quels que soient les différents partis au pouvoir et les différentes majorités au sein des parlements. » (agences)

Édith Desjardins

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