Des « étudiants ukrainiens » se plaignent de la difficulté de répondre en français aux examens médicaux

Aujourd’hui, samedi, des centaines d’étudiants revenus d’Ukraine ont passé les examens d’entrée dans les écoles de médecine privées au Maroc, pariant que malgré les facilités offertes par les universités ukrainiennes, notamment l’enseignement à distance et les examens, ils poursuivront leurs études au Maroc.

Selon les déclarations que Hespress a reçues des étudiants après leur sortie du centre d’examen, la langue française était un obstacle majeur pour eux, d’autant plus que les matières contenaient des termes techniques difficiles à maîtriser dans les langues non enseignées.

La plupart de ces étudiants ont reçu leur éducation dans les universités ukrainiennes dans la langue nationale, le russe ou l’anglais, les incitant à passer des examens dans l’une de ces langues, mais le ministère de l’Enseignement supérieur a considéré cette étape comme faisant partie du processus d’intégration du système local.

Abdelkader El Youssoufi, président de l’Association des étudiants marocains en Ukraine, a indiqué que le nombre d’étudiants ayant réussi les examens était bien inférieur au nombre rapporté par le ministère de l’Enseignement supérieur.

Al-Yousifi, dans une déclaration à Hespress, a ajouté que la raison était principalement le refus des élèves et des parents de continuer à étudier dans des cours privés, soulignant que l’examen est en français, ce qui rend difficile la gestion de nombreux groupes.

Le porte-parole a souligné que les étudiants notaient la création de nombreux termes médicaux en français, ce qui rendait difficile pour eux de répondre, d’autant plus que ces termes n’étaient pas expliqués et constituaient donc le cœur des problèmes, ajoutant que « la plupart des étudiants ont appris anglais, russe et ukrainien.

Dans le même communiqué, Al-Yousifi a expliqué que même après le succès, le problème de la langue subsistera et a appelé les différentes parties prenantes à « aller de l’avant et soutenir les élèves à ce niveau pour surmonter cet obstacle ».

Hayat Berhou, vice-présidente de l’Association des étudiants marocains en Ukraine, a noté que les chiffres sont faibles, mais elle regrette que certains aient choisi de réussir les examens après avoir boycotté les exigences, et a souligné que l’intégration directe est réalisable.

Et elle a rapporté que la plupart des étudiants préféraient continuer à enseigner dans les universités ukrainiennes à distance, d’autant que ces dernières leur permettaient de venir deux fois par an pour passer des examens et coordonnaient cela avec le ministère marocain de la Santé pour l’accès à la formation sur le terrain afin de faciliter.

Concernant les examens, le ministre Abdel Latif Mirawi a expliqué que le nombre d’étudiants qui se sont inscrits sur une plateforme électronique mise à disposition par le ministère à cet effet s’élève à 800 étudiants.

Il est à noter que les parents d’étudiants marocains revenant d’Ukraine en raison de la guerre russo-ukrainienne ont organisé une série de veillées pour exiger l’admission de leurs enfants dans les universités marocaines.

Denise Herbert

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