Des militants veulent refermer les « blessures de la mémoire » entre l’Algérie et la France

Des militants veulent refermer les « blessures de la mémoire » entre l’Algérie et la France

Ils ont appelé Tebboune et Macron à assister à la cérémonie marquant la mort du prince Abdul Qadir


Jeudi – 22 Ramadan 1444 AH – 13 avril 2023 AD Numéro d’émission [
16207]


Les présidents Tebboune et Macron lors de leur rencontre en Algérie le 27 août 2022 (Présidence algérienne)

Algérie : «Asharq Al-Awsat»

Des militants français d’origine algérienne se sont efforcés de réunir les présidents des deux pays lors de la cérémonie marquant le 140e anniversaire de la mort du prince Abdelkader Al-Jazaery, chef de la résistance populaire algérienne à l’invasion française au XIXe siècle. , sur le site de la ville d’Amboise dans le centre de la France. Les porteurs de cette initiative cherchent à donner une dimension symbolique à la « réconciliation entre les deux mémoires », qui est une clé pour résoudre les vieux différends qui ont entravé la pleine normalisation des relations bilatérales.
Les organisations « Algérie », « l’Association des Français d’origine maghrébine », « l’Association des Amis des Pèlerins de Dublois » et « l’Association Zardab » en France ont fait appel aux Présidents Emmanuel Macron et Abdel Majid Tebboune pour assister à la cérémonie de le 26 mai prévu dans la région le prince Abdelkader emprisonné pendant cinq ans à la fin des années quarante du siècle dernier après son exil par les autorités coloniales en Algérie. Cette initiative a été promue par des organismes intéressés par l’histoire et le patrimoine à Amboise, par des élus locaux et des représentants des communautés religieuses d’Amboise, selon des militants des quatre associations, qui ont mentionné dans le texte de l’invitation aux deux présidents que « ce qui nous unit (Algérie et France) sont plus forts que ce qui nous divise. » ..). Le message du prince Abdul Qadir est toujours inspirant et pertinent pour notre époque et nous serions honorés si vous acceptiez d’accepter et d’assister à l’événement.
Les associations ont réitéré que l’éventuelle participation de Tebboune et Macron à la cérémonie « servira de symbole de rapprochement culturel entre deux peuples, auquel les deux présidents ont exprimé un grand attachement », se référant aux déclarations faites à l’occasion de leur rencontre en Algérie. ont déposé en août 2022 leur intention de construire un partenariat économique fort, mettant l’accent sur « La question du souvenir », qui porte sur la période d’occupation et les crimes commis pendant cette période.
Le prince Abdelkader bin Mohieddine est une figure éminente de l’histoire algérienne, les historiens le considèrent comme le fondateur de l’État algérien moderne. Il a mené de grandes batailles après l’invasion française de l’Algérie en 1830, mais il s’est finalement rendu et a été exilé à Toulon (sud-est de la France), où il a été emprisonné, ainsi qu’à Bou (sud-ouest) puis au palais d’Amboise à partir de 1848. jusqu’à sa libération en 1852. Et le prince vécut en exil, d’autre part à Damas, où il était connu dans les années 1860 pour avoir défendu les chrétiens persécutés de Syrie, gagnant le titre de « Symbole de la tolérance religieuse ». L’année dernière, la Présidence française a érigé un tableau à l’effigie du prince à Amboise, le baptisant « Corridor d’Abdel-Kader » en l’honneur du prince. L’initiative s’inscrivait dans le cadre des efforts des deux pays pour résoudre le « problème de la mémoire ». la peinture a cependant été vandalisée en février 2022 et on ne savait pas qui était derrière.
Et la présidence algérienne avait annoncé en janvier dernier que lors d’un appel téléphonique avec Macron, Tebboune avait accepté d’effectuer une visite d’Etat à Paris en mai prochain, sans donner de date précise. Le magazine Jean Afrique a annoncé plus tard que la date serait les 2 et 3 mai de l’année prochaine. Cependant, après cet accord initial, une vive dispute s’est ensuivie, connue sous le nom de « cas de la fuite de l’activiste de l’opposition Amira Bouraoui » vers la France via la Tunisie, où l’Algérie a accusé les services de renseignement français d’avoir « secrètement évacué Bouraoui », affirmant que des diplomates français étaient impliqués dans une tentative de les faire passer en contrebande. à travers la frontière tunisienne et de là vers la France. L’ambassadeur d’Algérie a été retiré de France pour protester contre la « violation de la souveraineté de l’Algérie » et la France n’a pas répondu aux allégations.
Le dissident de 40 ans, qui a deux nationalités, s’est vu interdire de voyager pour « outrage à la religion » et « insulte au président algérien ». La tempête s’est toutefois apaisée lorsque la présidence française a annoncé le mois dernier qu’un appel téléphonique entre les deux présidents « avait permis de clarifier de nombreuses ambiguïtés dans l’affaire Bouraoui et la rupture qui en résultait dans les relations bilatérales ». Quelques jours plus tard, l’ambassadeur regagnait son poste à Paris.


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Édith Desjardins

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