Dictature démocratique ! – L’actualité saoudienne

Dans la littérature de science politique, les systèmes politiques sont divisés en deux modèles principaux ; Soit les régimes démocratiques tirent leur légitimité de la volonté générale du peuple, soit les régimes politiques tyranniques, gouvernés par un tyran ou un groupe autoritaire, tirent leur légitimité de la réalité de leur contrôle violent des rênes du pouvoir, indépendamment de la volonté du les personnes, le consentement ou les croyances.

Mais est-il vraiment possible de subdiviser les différents systèmes de gouvernement selon cette division cruciale entre seulement deux formes de gouvernement ? N’est-il pas possible et possible d’avoir un troisième système politique ou un système politique qui combine les deux extrêmes dans un modèle politique mixte à la fois démocratique et autoritaire ? Ou du moins penchez-vous vers l’un de ces deux modèles de gouvernance traditionnels.

Il y a des philosophes qui ne font confiance à aucun système politique, même libéral, éloigné du peuple qui gère ses propres affaires. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) remarque dans l’introduction de son livre (Le Contrat social) : Bien que Dieu ait créé l’homme libre, nous le retrouvons enchaîné. Winston Churchill (1874-1965) dit : La démocratie est le meilleur des pires de tous les systèmes de gouvernement. Entre eux, Karl Marx (1818-1883) a déclaré : La démocratie libérale est un système de gouvernement d’une minorité capitaliste tyrannique sur l’écrasante majorité productive.

La littérature de science politique est presque unanime en ce que la démocratie est un outil politique libéral pour atteindre les objectifs d’établissement de l’entité politique (l’État) pour protéger les libertés et les droits des individus. La démocratie représentative était l’alternative à la démocratie directe en raison de la difficulté d’application de celle-ci dans les sociétés modernes. Le développement du système parlementaire, d’où la souveraineté du Parlement, par procuration du peuple. L’exécutif vient en second lieu pour mettre en œuvre les lois formulées par le Parlement, et le gouvernement est responsable devant le Parlement dans tous les cas, et même le Parlement lui-même contrôle le sort de son maintien au pouvoir ou non.

L’empiètement de l’exécutif a toujours été redouté en raison de ses solides outils de gouvernance, qui mettent l’accent sur les caractéristiques les plus importantes de l’entité politique (l’État) dans son monopole de l’usage de la force et sa société coercitive. Le passage du système parlementaire au système présidentiel a donc représenté la première et la plus dangereuse hérésie de la théorie et de la pratique libérales : d’abord, les représentants du peuple ont été dépouillés du sol jusqu’au peuple lui-même. La tradition du régime présidentiel était l’élection du chef de l’État (le pouvoir exécutif) par des élections exprimant une volonté générale égale à celle du parlement (le congrès). Si l’on ajoute le pouvoir législatif et de contrôle à l’exécutif, bien qu’indirectement et marginalement, cela nous montre le danger de la transformation du système présidentiel, qui est devenu la « mode » de la transformation dans les sociétés démocratiques modernes et ne se limite pas à l’américain. expérience seul.

La démocratie connaît aujourd’hui à la fois une crise juridique et une épreuve morale. L’élargissement de la transition vers le régime présidentiel et le recul de l’introduction du régime parlementaire signifient que la démocratie s’éloigne progressivement des valeurs du libéralisme vers plus de dictature, peut-être au pire. Les récentes élections législatives en France semblent annoncer le retour du système parlementaire, après l’opposition à l’Assemblée générale pour la première fois depuis l’instauration du système semi-présidentiel (mixte) au début des années 20 sous l’ère Ve République en 1958. Cette transformation, opérée par les élections législatives en France, ne traduit cependant pas nécessairement un retour au parlementarisme, mais à ce qui est plus dangereux : la « démocratie populiste » plutôt que la démocratie libérale.

Il n’y a pas de démocratie absolue, alors qu’historiquement il y a eu une dictature absolue. La crise de la vraie démocratie réside dans la tendance de son expérience vers la dictature et sa divergence avec les valeurs de la vraie pratique libérale, avec la transformation de son ancien modèle (le système parlementaire) en « mutants » modernes (le présidentiel et le semi-libéral). système gouvernemental). -système présidentiel) dans lequel il y a plus de « pollueurs » de dictature que de libéralisme authentique dans l’esprit de pratiques et de valeurs démocratiques authentiques.

Denise Herbert

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