France .. Comment les étudiants arabes font-ils face à la vague de « prix exorbitants » ?

De nombreuses dépenses pèsent sur les étudiants français et étrangers, compte tenu de la hausse des prix et du coût élevé des loyers, des frais de scolarité et des transports.

Selon la 18e Enquête sur le coût de la vie menée par l’Union nationale des étudiants français (UNEF) et publiée lundi 15 août, « Le coût de la vie des étudiants augmentera de 6,47 % en 2022 et les dépenses des étudiants passeront de 428 euros par an ou 35 euros par mois. »

Le logement dévore la part du lion

En contact avec la vice-présidente de l’Union nationale des étudiants français, Samia Mokhtar, elle a confirmé à Sky News Arabia que le loyer représente « la part du lion des dépenses » des étudiants.

Elle explique : « Le loyer représente 55 % du budget total des étudiants en France. Le loyer moyen pour un étudiant à l’échelle nationale est de 664 euros. Dans les grandes villes, cette hausse des loyers atteint jusqu’à 2,4 % des villes les plus chères pour les étudiants français et étrangers.

Selon l’étude présentée par l’association, parmi les 47 villes universitaires de France, l’Ile-de-France et Paris sont les villes les plus chères de France, suivies de Nice et Lyon.

L’étudiant marocain de 25 ans en master Youssef Al-Amri le confirme à Sky News Arabia. « Les prix des loyers ont beaucoup augmenté en Ile-de-France. Je paie 650 euros par mois pour une chambre de pas plus de 20 mètres carrés. Pour obtenir un appartement il faut présenter un paquet de documents administratifs afin de faire confiance au à cœur de conforter le propriétaire de l’appartement ou de la chambre, en plus du versement d’une caution locative, qui pourra me être restituée deux mois après le déménagement.”

De son côté, l’étudiant tunisien Mohamed Hajji et son colocataire, avant de terminer sa cinquième année de médecine, ont décidé d’ajouter une troisième personne pour partager la charge du loyer à partir de septembre prochain. « C’est devenu difficile pour moi de partager 1 300 euros de loyer. Nous avons été obligés de changer le décor de la maison. Nous n’avons plus de salon car ce sera une nouvelle chambre étudiante. Nous mangerons dans nos petites chambres et nous partagerons à trois la cuisine et la salle de bain. »

« Un repas pour couper le budget »

« J’évitais de contacter ma famille dans la vidéo parce qu’ils remarquaient toujours que je perdais du poids. Je m’excusais pour la pression des examens et le manque de sommeil, mais en fait je ne mangeais qu’un seul repas par jour. Je ne voulais plus que mon père souffre, ce qui se passe au Liban lui suffit », a déclaré tristement Ruba Andali, étudiante en littérature à l’Université de la Sorbonne, à Sky News Arabia.

Exprimé en chiffres, les étudiants devront débourser chaque mois 10 à 14 euros supplémentaires à la rentrée prochaine, selon les estimations de la Fédération nationale des étudiants français.

Le vice-président de l’association déclare : « Nourrir correctement et sainement l’élève est devenu plus complexe. Les prix des denrées alimentaires ont considérablement augmenté. Par exemple, les pâtes ont augmenté de 15 % et le café de 23 % en un an. » Cela explique peut-être les images des longues files d’attente d’étudiants étrangers et français devant les clubs et les organisations qui donnent de la nourriture à ce groupe important de la société.

Une situation difficile

Samia Mokhtar estime que « l’étudiant étranger, quelle que soit sa nationalité, supporte toutes ces dépenses et charges quotidiennes, et il doit également payer les frais de visa, d’avion et d’inscription à l’université, et chercher un appartement, manger et boire avec son propre argent. C’est une affaire fatigante et difficile pour lui et pour le droit des parents. »

Et elle poursuit : « Dès lors, le syndicat a réclamé la mise en place d’un système de protection sociale non exclusif et non soucieux des nationalités, leur accordant des bourses et des aides tout en leur donnant le droit de travailler davantage pour assurer une vie décente à garantir. Ils doivent également fréquenter les universités qu’ils préfèrent plutôt que celles causées par le coût. En effet, depuis 2019, les frais d’inscription des étudiants étrangers dans certaines universités françaises ont sensiblement augmenté.

Denise Herbert

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