Hier mardi, la police française a arrêté le politologue François Burga, partisan de la question de Gaza assiégée, pour « défense du terrorisme ». en-Provence, dans le sud-est de la France, a confirmé que sept personnes avaient été arrêtées quelques heures avant sa libération.
L’avocat Rafiq Chekkat a déclaré dans un message sur la plateforme « X »: « La police a arrêté François Borga à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, pour son soutien au terrorisme ».
Shakat a condamné cette décision et a souligné que « la place de l’universitaire n’est pas au commissariat ».
Shekat a déclaré dans des déclarations à l’Agence Anadolu : « L’Organisation juive européenne a déposé une plainte contre Burga, un expert des affaires du monde arabe et de l’islamophobie, pour avoir republié un article sur « X » le 2 janvier de l’année dernière.
Il a expliqué : « Borga fournit des réponses honnêtes basées sur sa position de chercheur et les livres qu’il a écrits. »
L’avocat a expliqué : « Borga a été entendu à l’Assemblée nationale, au Sénat et à la Cour pénale… On lui a posé des questions sur le conflit (à Gaza) et on lui a donné l’occasion d’exprimer son opinion ».
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Dans son entretien avec Al Jazeera Net, Borga a déclaré que les accusations portées contre des syndicalistes ou des militants politiques pour « sympathie pour le terrorisme » étaient un sujet de grande préoccupation et il y a réfléchi. Pendant longtemps, l’Institut national de la recherche scientifique (CNRS) et la présidence de l’université ont conservé une certaine indépendance, y compris dans leur comportement. Cette indépendance était même favorisée par le fait que, contrairement aux États-Unis, les universités recevaient presque exclusivement des financements publics. Mais la position de ces institutions depuis le début de la crise récente, et notamment la facilité avec laquelle elles ont cédé aux appels à l’interdiction de parole des défenseurs de la Palestine, font malheureusement aujourd’hui douter de cette indépendance.
Dans une autre interview avec Al Jazeera Net, Borga a également déclaré que l’engagement du gouvernement français envers Israël est très loin des positions réalistes du général Charles de Gaulle (ancien président français). Lors de la conférence de presse du 27 novembre 1967, de Gaulle réaffirme la légitimité de l’État d’Israël tout en condamnant l’occupation des territoires palestiniens. Il a également adopté une position neutre lors de la guerre des Six Jours de la même année, appelant à la modération des deux côtés et interdisant la fourniture d’armes à la région avant le déclenchement des hostilités.
Il a ajouté que tandis que l’Europe envisage de suspendre l’aide humanitaire aux Palestiniens, la France empêche les manifestations pro-palestiniennes – pour des raisons de sécurité présumées – tout en augmentant son soutien public aux Israéliens.
Par ailleurs, le gouvernement français condamne régulièrement ceux qui veulent « importer le conflit israélo-arabe en France ». En fait, cette lutte est présente dans le pays depuis longtemps, mais seulement partiellement, et uniquement sous la forme de la thèse israélienne, tout en insistant sur le rejet de l’importance de la thèse palestinienne.
Il a également critiqué la position de la France à l’égard du Hamas, la qualifiant de « capitulation face aux politiques américaines et israéliennes ».
La police française avait déjà convoqué Borga pour un interrogatoire fin juin de l’année dernière pour « apologie du terrorisme ».
Depuis le 7 octobre, la guerre menée par Israël contre Gaza, soutenue par les États-Unis, a tué et blessé plus de 126 000 Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 personnes sont portées disparues, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d’enfants.
Tel Aviv continue la guerre, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement et les ordres de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.
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