Il n’y a pas de négociations en France ces jours-ci, à l’exception du Nigeria après le coup d’État et des écoles secondaires après que les élèves ont été interdits de porter l’abaya.
Dans le premier cas, Paris affirme défendre la légitimité et la démocratie alors qu’en réalité il défend ses intérêts économiques dans sa dernière base en Afrique de l’Ouest, et dans le second il affirme défendre les valeurs de laïcité républicaine. Si, dans la plupart des cas, elle défend ses tendances croissantes à droite, sa plus grande préoccupation concerne les musulmans dans son pays.
Bien qu’il soit compréhensible que le Niger soit en tête de l’actualité française, surtout après les appels des militaires de Niamey à mettre fin à la présence militaire française sur son territoire et à expulser l’ambassadeur, on parle de l’abaya et du radiodiffuseur debout devant un screen pour expliquer ce cahier des charges car une robe ample pour femme avec des manches longues et un décolleté étroit m’a paru vraiment étrange !
Le journal français « Libération » écrit que le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, lors de sa première apparition télévisée quelques semaines après sa nomination à ce poste, « l’a violemment attaqué, au moins dans les médias et politiquement », lorsqu’il a annoncé la décision d’interdire les filles. Dimanche dernier, l’Abaya devait être portée dans les écoles car « vous n’êtes pas autorisé à déterminer la religion d’un élève lorsque vous entrez dans une salle de classe », a-t-il déclaré.
Ce « coup fort » n’est pas forcément déplacé, du moins c’est ce que voient ses opposants parmi les hommes politiques français eux-mêmes, sans parler des musulmans qui ressentent les restrictions croissantes qui leur sont imposées, notamment face à la promesse de l’apparent fier ministre de l’Éducation de sa « forte » contribution à « l’envoi d’une série de textes dans… « Les prochains jours » sur la laïcité aux éducateurs et aux directeurs des établissements d’enseignement.
Les opposants à la décision du ministre estiment que les problèmes éducatifs en France sont très différents, à commencer par la pénurie d’enseignants identifiée. L’un des plus éminents d’entre eux est Jean Lecque Malénchon, leader du parti d’opposition France Fière, qui a déclaré : « Il est triste de voir que la rentrée scolaire est soumise à une telle polarisation politique par une guerre. Une religion totalement fabriquée », tandis qu’une députée du même parti demandait : « Où peut aller la police vestimentaire ?! » Elle a considéré la décision du ministre de l’Éducation comme « inconstitutionnelle et contraire aux principes fondamentaux de la laïcité » et « un signe de rejet obsessionnel des musulmans ». . La représentante et professeure d’université qui milite en faveur des questions féminines, Sandrine Rousseau, y voit « un contrôle social sur le corps des femmes et des jeunes femmes ».
Quant aux partisans de la décision, ils y ont sans doute vu du mérite, s’appuyant sur des rapports qu’ils considéraient comme « horrifiants » suggérant que le nombre de « violations » de la laïcité de l’État en France était en constante augmentation, jusqu’à atteindre 18 %120. % sur l’année académique 2022-2023 par rapport à l’année précédente. Et que le nombre de protestations à leur sujet entre avril et juin de cette année seulement a atteint 1892, un nombre qui, selon eux, n’a pas été enregistré depuis 2018, date à laquelle ils ont commencé à être surveillés et enregistrés parmi les 12 millions. que deviennent les étudiants en France.
Pourtant la France a voté une loi le 15 mars 2004 interdisant tout signe indiquant une appartenance religieuse aux étudiants, tel que : Comme la calotte sur la tête pour les juifs, le collier en croix distinctif pour les chrétiens et le hijab pour les musulmans, ils ont été considérés comme suffisants et répondent aux exigences souhaitées par l’establishment politique en France, mais le gouvernement du président Macron a maintenant décidé d’ajouter l’abaya, bien qu’il n’ait aucune signification religieuse, même si pour beaucoup il est associé au hijab. Le nombre d’écoles concernées ne dépasse pas 150 sur 60 000 à travers le pays. C’est juste une robe. Cela plaira ou non à certains, mais ce qui est sûr, c’est qu’il est totalement affranchi de toute charge religieuse, comme le confirme le Conseil français du culte islamique. Cécile Deflo, l’ancienne ministre française du Développement régional a même posté une photo d’une robe comme celle-ci publiée par Gucci. Le célèbre créateur de mode a déclaré : « Regardez, c’est juste une robe ordinaire, mais elle est ample !! »
Cette question divise les politiques en France, selon le journal Le Monde, et certains n’hésitent pas à souligner les effets négatifs à attendre. Sophie Venititay, secrétaire générale du Syndicat de l’enseignement secondaire, a estimé qu’il était nécessaire de trouver un équilibre entre le respect de la laïcité et la nécessité de construire un dialogue significatif avec les jeunes, pour éviter que celui-ci ne se détériore. Les choses conduisent à une exclusion dure et permanente d’une partie des étudiants qui pourraient fréquenter des écoles privées ou religieuses, dans ce qui est considéré comme un échec lamentable de l’éducation publique dans son ensemble.
Le motif de l’émeute d’Abaya n’était pas seulement la laïcité et les valeurs de la République française, mais plutôt la continuation d’une série de discours, de pratiques et de lois qui ont permis de cibler plus facilement les musulmans de France et pas d’autres pays de droite. et les politiciens d’extrême droite, qui se rapprochaient de plus en plus les uns des autres, y voyaient une arme électorale précieuse et, malheureusement, valable.
Le « fondamentalisme laïc » de certains Français a atteint un point qui n’est pas très éloigné du « fondamentalisme religieux » des « talibans ». L’un dit aux femmes ce qu’elles devraient porter, l’autre dit aux femmes ce qu’elles ne devraient pas porter !!
(Al-Quds Al-Arabi)
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